Neuilly-sur-Seine : Un collégien et sa famille portent plainte pour harcèlement raciste
L'élève musulman scolarisé en cinquième à Neuilly-sur-Seine dénonce un harcèlement à caractère raciste de la part de quatre camarades de classe juifs

« Sale arabe », « terroriste du Hamas », « Sarrasin » ou encore « lanceur de roquettes » : un collégien musulman de Neuilly-sur-Seine et sa famille ont déposé plainte en mars et en mai pour harcèlement scolaire à caractère raciste, a appris l’AFP mercredi de source proche du dossier, confirmant une information du Monde.
La plainte la plus récente que l’AFP a pu consulter a été déposée contre X le 10 mai pour harcèlement scolaire commis à raison de l’appartenance vraie ou supposée de la victime à une race ou une religion et pour abstention de porter secours à personne en péril.
L’élève scolarisé en cinquième au collège Pasteur à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) dénonce un harcèlement à caractère raciste de la part de quatre camarades de classe de confession juive qui a débuté selon sa famille en septembre 2023.
Ces insultes ont été renouvelées après l’attaque sans précédent du groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël.
Les quatre élèves mis en cause ont également « tenté de l’intimider en se rendant devant chez lui et en harcelant téléphoniquement sa mère », selon la plainte consultée par l’AFP.
Face à cette situation, la famille du collégien avait déposé une première plainte au commissariat de Neuilly-sur-Seine le 21 mars. Puis une seconde par le biais de leur avocat auprès du tribunal de Nanterre, le 10 mai.
Selon Le Monde, le collège a d’abord refusé de changer les élèves mis en cause de classe, avant que le rectorat de Versailles n’intervienne début avril et n’exclue temporairement les quatre garçons. Ils ont réintégré le collège une fois passés par un conseil de discipline, écopant d’une exclusion avec sursis, relate encore le quotidien.
Selon la source proche du dossier, l’élève qui a dénoncé ces agissements est déscolarisé jusqu’à la fin de l’année sur avis médical. Ce harcèlement « a provoqué (…) des troubles graves dont (le collégien) a encore aujourd’hui de grandes difficultés à se remettre », détaille une attestation thérapeutique datée de fin avril, que l’AFP a pu consulter.
Contactés, le parquet de Nanterre et l’académie de Versailles n’avaient pas immédiatement répondu aux sollicitations de l’AFP.