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Officier du renseignement mort en prison: La famille rejette la thèse du suicide

Des proches ont affirmé que le soldat n'aurait pas pu se suicider alors que sa soeur allait accoucher; les historiques de ses comptes sur les réseaux sociaux ont été supprimés

Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.

Le complexe militaire Prison 10, construit pour remplacer en mars 2021 les prisons actuelles de Tsahal datant de l'époque du Mandat britannique. 
(Crédit : Tsahal)
Le complexe militaire Prison 10, construit pour remplacer en mars 2021 les prisons actuelles de Tsahal datant de l'époque du Mandat britannique. (Crédit : Tsahal)

Les proches d’un officier des services de renseignement de Tsahal, décédé dans des circonstances très floues alors qu’il était détenu dans une prison militaire, ont exprimé des doutes quant à la possibilité que le suicide soit la cause de sa mort.

Ils se sont plaints d’être tenus dans l’ignorance des détails de l’affaire et ont déposé dimanche une demande auprès de l’armée pour entendre les allégations à son encontre.

L’ensemble de l’affaire, y compris l’identité de l’officier, a fait l’objet d’une censure militaire et de deux embargo émis par les tribunaux, bien que l’information soit largement disponible en ligne et ait été vue sur les médias sociaux par des milliers de personnes.

Par l’intermédiaire de l’avocat Benny Kuznitz, la famille de l’officier a fait appel à un tribunal militaire pour demander à consulter l’acte d’accusation contre lui.

Les membres de la famille ont également affirmé que des efforts étaient faits pour supprimer l’historique des comptes de l’officier sur les réseaux sociaux au cours des dernières années.

Peu de détails sur les circonstances de l’arrestation du soldat, son séjour de plusieurs mois en prison, sa découverte dans sa cellule dans un état grave et son décès ultérieur, ont été autorisés à la publication.

Les responsables militaires ont déclaré qu’il s’agissait d’un suicide présumé, bien qu’aucune cause officielle de la mort n’ait été désignée.

La prison où l’officier était détenu, Neve Tzedek, venait d’ouvrir et ses concepteurs avaient déclaré aux journalistes lors de son inauguration qu’elle avait été spécialement conçue pour rendre le suicide des détenus difficile, grâce notamment aux caméras en circuit fermé dans toute la structure et des aménagements spécialement conçus pour empêcher les gens de se pendre.

Un membre de la famille a mis en doute la suggestion selon laquelle l’officier se serait suicidé car sa sœur venait d’avoir un bébé, a rapporté samedi la Douzième chaîne. « L’officier était en état d’arrestation depuis de nombreux mois », a déclaré le parent qui n’a pas été identifié par la chaîne. « Il savait que sa sœur était en route pour la salle d’accouchement et que c’était le premier petit-enfant de ses parents. Dans ces circonstances, il est impensable que, précisément en ce jour joyeux et important pour la famille, il ait choisi de mettre fin à sa vie. »

Selon la famille, en plus de ne pas divulguer d’informations sur l’affaire au public, ni même à la famille, l’armée a supprimé une grande partie de l’historique de l’officier sur les médias sociaux en remontant jusqu’à 2018, a rapporté le journal Haaretz.

Un proche de l’officier, non identifié, a déclaré au journal que « la colère est due à la tentative de faire disparaître une personne qui est morte dans une prison militaire. »

« Nous ne savons rien. À ce jour, personne ne nous a expliqué ce qui s’est passé », a déclaré le parent. « Toute la façon dont l’armée se comporte ressemble à une tentative visant à dissimuler ses échecs. Comment se peut-il qu’ils essaient d’anéantir une personne de cette manière ? ».

Les membres de la famille ont déclaré que la veille de la fête de Shavuot, le 16 mai, quelques heures avant sa mort, l’officier avait appelé ses parents.

Selon les sources familiales, il ne semblait pas en détresse et leur avait demandé de lui apporter des vêtements lors de leur prochaine visite, ainsi que d’autres objets personnels et des friandises pour le dépanner pendant son séjour en prison.

La famille a également fait remarquer que son transfert précédent d’une prison à un établissement plus récent « lui a fait du bien » et qu’il était dans un état d’esprit positif.

La famille serait également en colère contre la façon dont les commandants et les amis de l’officier l’ont abandonné après son arrestation.

Avant ses funérailles, certains des commandants de l’officier ont demandé à être présents, mais la famille a refusé, rapporte Haaretz.

La famille a déclaré que depuis les funérailles, aucun haut responsable de Tsahal n’est venu rendre visite à la famille pour discuter de la mort de l’officier.

La dépouille du soldat a été soumise à une autopsie pour déterminer la cause du décès et un pathologiste, représentant la famille, était présent à l’autopsie, ainsi que des membres de l’unité de sécurité de l’information de l’armée, rapporte Haaretz.

La famille attend toujours les résultats de l’autopsie.

L’armée pourrait divulguer plus de détails dans cette affaire au cours de la semaine à venir, y compris éventuellement l’identité du soldat, qui est déjà largement disponible sur Internet, mais elle ne prendra sa décision qu’après avoir entendu la position de la famille à ce sujet.

Toutefois, les charges spécifiques retenues contre l’officier ne seront probablement jamais rendues publiques, car elles portent sur une question grave.

Au milieu des combats du mois dernier avec la bande de Gaza, Tsahal a annoncé qu’un soldat de la prison de Neve Tzedek, récemment ouverte, était mort dans des circonstances peu claires.

La semaine dernière, alors que l’identité du soldat et les crimes dont il était accusé étaient classifiés, l’armée a révélé qu’il s’agissait d’un officier d’une unité de renseignement qui avait été inculpé en septembre dernier.

L’armée a également indiqué que l’officier n’avait pas été accusé d’espionnage ou de trahison, qu’il n’avait pas été en contact avec un agent étranger et qu’il n’était pas l’atout d’un agent étranger.

Le militaire a été enterré dans une concession d’un cimetière civil et ne sera pas reconnu comme un soldat mort au combat.

Tsahal a déclaré qu’il en était ainsi car le soldat avait été officiellement libéré de l’armée alors qu’il était en prison et n’avait donc pas droit à des funérailles militaires.

Le soldat était décrit par les personnes qui ont travaillé avec lui comme un prodige de l’informatique, ayant commencé à travailler dans la programmation dès l’adolescence.

Comme le soldat est décédé dans une prison gérée par la police militaire, son décès fera l’objet d’une enquête par l’unité des affaires internes de l’armée israélienne.

L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.

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