Omer Barlev révèle des détails classifiés sur la mort d’un soldat en Syrie en 1984
À la veille de Yom HaZikaron, le ministre de la Sécurité intérieure a confié que la mort de Barak Sharabi, qui se trouvait sous son commandement, l'avait profondément choqué
![Le ministre de la Sécurité publique Omer Barlev, à gauche (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90), et Barak Sharabi, à droite (Crédit : Autorisation) Le ministre de la Sécurité publique Omer Barlev, à gauche (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90), et Barak Sharabi, à droite (Crédit : Autorisation)](https://static-cdn.toi-media.com/fr/uploads/2022/05/FotoJet-72-e1651563277459-640x400-1-640x400.jpeg)
À l’occasion d’une interview télévisée mardi, le ministre de la Sécurité intérieure, Omer Barlev, a révélé des détails classifiés sur la mort d’un soldat, en 1984, mettant les censeurs militaires en difficulté avant qu’il ne soit décidé de lever l’embargo sur cette information.
Barlev était interviewé par la chaîne publique Kan en amont de Yom HaZikaron – la journée organisée en hommage aux soldats tombés au combat et aux personnes tuées par le terrorisme – lorsqu’il a révélé des détails inédits concernant la mort du sergent d’état-major Barak Sharabi.
« Il est mort alors qu’il se trouvait sous mon commandement, au plus profond du territoire syrien », a déclaré Barlev dans une interview à la radio, expliquant que le soldat avait été tué à l’époque où il commandait l’unité de reconnaissance d’élite de l’état-major, connue en hébreu sous le nom de Sayeret Matkal.
Barlev a tenu ces propos alors qu’il lui était demandé quels étaient ses sentiments à la veille de Yom HaZikaron. Le ministre a eu une longue carrière dans l’armée.
« C’est une journée difficile et émouvante pour moi », a déclaré Barlev, notant qu’il ressentait le besoin de prendre une profonde inspiration avant de continuer à parler. « Un grand nombre de mes commandants et de ceux qui étaient sous mon commandement ont été tués au cours des 40 dernières années, ainsi que des gens avec lesquels je suis allé à l’école et à l’armée. Et c’est difficile, je vis avec ça au quotidien. »
Alors qu’il lui était demandé si certaines de ces morts avaient été particulièrement marquantes pour lui, il a cité celle de Sharabi parmi les trois qui, a-t-il affirmé, l’ont le plus affecté.
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Selon le site Web commémoratif du gouvernement, Sharabi était né en 1963 à Kfar Hanagid, dans le centre du pays. Il s’était engagé en 1981, tout d’abord dans la marine. Après avoir estimé qu’il « n’était pas fait pour s’entendre » avec la mer, il s’était porté volontaire pour intégrer l’unité Sayeret Matkal.
Le site Web indique qu’il est mort « en accomplissant son devoir » le 18 décembre 1984, à l’âge de 21 ans.
Au cours de la même interview, Barlev a affirmé à tort qu’il n’y avait pas eu de meurtres d’Israéliens au cours des trente derniers jours, oubliant qu’un garde de sécurité a été tué dans un attentat terroriste à l’entrée de l’implantation d’Ariel en Cisjordanie, vendredi.
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« Quinze personnes ont été tuées pendant le mois de Ramadan, auxquelles s’ajoutent des centaines et des milliers de personnes tuées au fil des ans, jusqu’à aujourd’hui. Le mois dernier, il n’y a pas eu de meurtres, mais le mois d’avant, il y a eu de graves attentats », a déclaré Barlev.
Un porte-parole de Barlev a déclaré plus tard que le ministre « avait eu tort et qu’il le regrettait ».
Ce n’est pas la première fois que Barlev s’exprime mal. En mars, il avait déclenché un tollé lors des funérailles de Doris Yahba, victime du terrorisme à Beer Sheva, en promettant de ne pas prendre de repos tant que son meurtrier ne serait pas traduit en justice… alors même que le terroriste – qui l’avait poignardée à mort et tué trois autres personnes – avait été abattu par des passants.