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Paris : 8 terroristes « neutralisés », au moins 120 morts selon un bilan provisoire

Mobilisation générale avant le conseil de défense prévu samedi matin ; 1 500 militaires supplémentaires déployés ; tous les établissements scolaires et universitaires fermés ; Plan blanc des hôpitaux activé

Les forces de police, les pompiers et les secouristes sécurisent la zone à proximité de la salle de concert du Bataclan à Paris, le 14 novembre 2015. (Crédit : AFP PHOTO / FRANCOIS GUILLOT)
Les forces de police, les pompiers et les secouristes sécurisent la zone à proximité de la salle de concert du Bataclan à Paris, le 14 novembre 2015. (Crédit : AFP PHOTO / FRANCOIS GUILLOT)

Au moins 120 personnes ont été tuées vendredi soir à Paris dans une série d’attaques terroristes sans précédent en France, dont une tuerie dans une salle de spectacle aux cris de « Allah Akbar » et un attentat suicide au Stade de France.

Huit terroristes sont morts vendredi soir dans les attentats de Paris, dont sept en se faisant exploser, selon les premières constatations des enquêteurs, a affirmé à l’AFP une source proche de l’enquête.

Quatre de ces assaillants sont morts dans la salle de concerts du Bataclan, dont trois en actionnant une ceinture d’explosifs, le dernier étant tué lors de l’assaut des forces de l’ordre. Trois kamikazes sont morts au Stade de France et un autre boulevard Voltaire, à proximité du Bataclan, a détaillé la source.

Quelque 1 500 spectateurs étaient présents au Bataclan, célèbre salle de spectacle proche du lieu où des djihadistes avaient déjà décimé la rédaction de Charlie Hebdo en janvier, lorsque les assaillants ont fait irruption.

« Deux ou trois individus non masqués sont entrés avec des armes automatiques de type kalachnikov et ont commencé à tirer à l’aveugle sur la foule », a raconté un journaliste de la radio Europe 1, Julien Tierce, présent dans la salle.

« Ça a duré une dizaine, une quinzaine de minutes. Ça a été extrêmement violent et il y a eu un vent de panique, tout le monde a couru vers la scène, il y a eu des scènes de piétinement », a-t-il ajouté.

« Ils ont tiré en plein dans la foule en criant ‘Allah Akbar' », a raconté un autre témoin sur la radio France Info. « Je les entendais charger (…) ils continuaient à tirer sur les gens (..) on a enjambé des corps, c’est un cauchemar », a-t-il enchaîné, la voix brisée par les sanglots.

En tout, sept attaques simultanées ont été menées dans plusieurs secteurs de la capitale, selon des sources proches de l’enquête.

Au moins trois explosions, dont l’une provoquée par un kamikaze, ont retenti aux alentours du stade de France, au nord de la capitale, où se déroulait un match amical France-Allemagne auquel assistait François Hollande.

L’attentat suicide est une première en France, au moins dans l’histoire récente. Près de 80.000 personnes assistaient au match dans le stade.

A Paris, la préfecture de police a dénombré plusieurs fusillades, notamment rue Bichat (Xe arrondissement) et rue de Charonne (XIe arrondissement), près de la place de la République.

‘Surréaliste’

Rue Bichat, dans un restaurant, Le Petit Cambodge, « c’était surréaliste, tout le monde était à terre, personne ne bougeait », a relaté une femme. « Les gens ne comprenaient pas ce qui se passait. Une fille était portée par un jeune homme dans ses bras. Elle avait l’air morte », a-t-elle ajouté.

Devant l’ampleur des évènements, les autorités ont recommandé aux habitants de la capitale d’éviter de sortir, sauf nécessité absolue, et les hôpitaux de Paris ont déclenché leur plan d’urgence.

Dans une allocution télévisée, le président François Hollande a décrété l’état d’urgence, rétabli les contrôles aux frontières et ordonné des renforts militaires de 1 500 hommes à Paris, qui s’ajoutent aux 7 000 soldats déjà déployés en permanence pour des missions de sécurité sur le territoire national depuis les attentats de janvier.

« C’est une horreur », a-t-il dit, en déplorant « des attaques terroristes sans précédent ».

Le chef de l’Etat, qui a annulé un déplacement dimanche en Turquie pour un sommet du G20, s’est immédiatement rendu au Bataclan où il a promis un « combat impitoyable » contre les auteurs de l’attentat.

Une cellule de crise à été mise en place au ministère de l’Intérieur. Un conseil des ministres exceptionnel s’est tenu à l’Elysée et le président de la République réunira un conseil de Défense samedi matin.

Le parquet antiterroriste a été saisi.

‘Des attaques odieuses’

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a condamné des « attaques odieuses et abjectes » et appelé les « musulmans de France à prier pour que la France puisse faire face à cette terrible épreuve dans le calme et dans la dignité ».

Les condamnations sont venues rapidement du monde entier. Le président Barack Obama a promis que les Etats-Unis allaient aider la France à « traduire les terroristes en justice », le Kremlin a dénoncé des attaques « inhumaines », la chancelière allemande Angela Merkel s’est dite « profondément choquée » par ces attaques « à l’évidence terroristes » et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a assuré la France du soutien d’Israël.

Depuis les attentats de janvier, le plan de vigilance français Vigipirate est à son niveau maximum dans la région parisienne. Une mission de sécurité intérieure associée à ce plan est assurée sur tout le territoire par l’armée.

La France participe depuis plus de deux ans à la coalition anti-Etat islamique en Irak mais a aussi commencé à mener des frappes contre l’organisation en Syrie en octobre.

Elle a annoncé le 5 novembre qu’elle allait à nouveau déployer courant décembre dans le Golfe son porte-avions Charles de Gaulle, une décision qui a suivi l’annonce américaine d’une prochaine intensification des bombardements alliés en Syrie.

Toutes les manifestations de voie publique sont suspendues jusqu'à nouvel ordre, a indiqué la préfecture de police.

Le stade de France a été la première cible. Les spectateurs du match se sont rassemblés sur la pelouse du stade.

Le réseau social Facebook a mis en place un système pour indiquer que l’on est en sécurité.

Le réseau Twitter a généré un nouveau hashtag #PorteOuverte. Les Parisiens veulent s’entraider en accueillant des personnes qui ne peuvent pas rentrer chez elles.

Les principaux partis français suspendent la campagne pour des élections en décembre

Les trois principaux partis politiques français ont annoncé samedi la suspension de leur campagne électorale pour des élections régionales prévues en décembre, après la série d’attentats inédite survenue à Paris.

Le Parti socialiste de François Hollande, le parti Les Républicains de l’ex-président Nicolas Sarkozy ainsi que le Front National (extrême droite) de Marine Le Pen ont annoncé la suspension de leurs opérations de campagne, à trois semaines du premier tour prévu le 6 décembre.

« Devant l’horreur, le Parti socialiste suspend sa campagne électorale », a tweeté le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis.

« Ce soir l’horreur encore… Nous suspendons nos campagnes jusqu’à nouvel ordre », a tweeté pour sa part Marine Le Pen.

Le président de l’Assemblée Claude Bartolone (PS) et tous les présidents des groupes politiques ont appelé à « l’union nationale » après la « terrible épreuve » des attentats de Paris, dans un communiqué commun diffusé dans la nuit de vendredi à samedi.

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