Pessah: l’ONG Latet récolte 11 000 boîtes de nourriture pour ceux dans le besoin
Afin que tous les Israéliens puissent passer les fêtes "devant une table bien garnie", la banque alimentaire a lancé une grande campagne de Pessah dans les supermarchés Shufersal
Dans un communiqué, l’ONG Latet a annoncé avoir récolté plus de 11 000 boites de nourriture pour Pessah.
« A l’occasion de notre campagne de Pessah dans les supermarchés Shufersal, nos bénévoles ont récolté plus de 11 000 boîtes de nourriture qui seront distribuées aux familles dans le besoin », explique l’association.
« Tous ensemble, nous faisons en sorte qu’ils passent les fêtes devant une table bien garnie », ajoute l’ONG.
Créée en 1996 dans la propre cuisine du fondateur, Gilles Darmon, à Tel Aviv, Latet a dépassé le simple stade d’association pour devenir une quasi-institution israélienne. Chaque année, son rapport alternatif sur la pauvreté fait la une des journaux et offre « une photographie indépendante de la question de la pauvreté en Israël » expliquait son patron, également PDG de banques d’affaires, au Times of Israël en français en 2016.
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En septembre dernier, à l’occasion de Rosh HaShana et des fêtes du mois de Tichri, l’association et ses bénévoles étaient déjà présents dans les supermarchés de la chaîne Shufersal afin de collecter de la nourriture redistribuée aux 200 000 personnes et survivants de la Shoah dans le besoin.
Latet avait organisé également « des repas de Rosh HaShana pour permettre aux survivants de la Shoah qui vivent dans la pauvreté et dans la solitude d’être entourés pendant la fête, et de passer une soirée en sachant qu’on ne les a pas oubliés », explique l’association. Ces dîners ont eu lieu dans les principales villes en Israël.
L’association a un volume d’activité de plus de 85 millions de shekels et porte assistance à au moins 60 000 familles en Israël.
L’organisation a aussi développé, avec l’aide de la Fondation pour la mémoire de la Shoah française, un programme s’adressant à plus de
1 200 rescapés de la Shoah.
Latet gère également un mouvement de jeunesse dans plus d’une quinzaine de villes de l’ensemble du pays. « Nous sommes pratiquement la seule organisation en Israël à, à la fois, agir sur le terrain et préparer les futures générations israéliennes à assumer leur rôle de solidarité citoyenne, expliquait Darmon. Il faut former au plus tôt les futurs citoyens israéliens à prendre conscience de la responsabilité qu’ils ont vis-à-vis d’autrui et non pas attendre que quelqu’un d’autre fasse le travail à leur place ».
Latet porte aussi plusieurs combats socio-économiques et veut « alimenter le débat sur des réflexions, comme la TVA 0 sur les fruits et légumes, la mise en place d’une commission nationale de lutte contre la pauvreté et la création d’un index indépendant du Bitouah Léoumi (Assurance nationale) pour mesurer le phénomène de pauvreté en Israël ».