Pierre Lellouche accuse Macron de chercher à faire le « buzz » en tenant des propos polémiques
L'ancien ministre et député s'est demandé si Macron « s'embête » pour créer autant de polémiques dans ses relations avec Israël

Dimanche, l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy et député Pierre Lellouche était l’invité d’Europe 1 et CNews pour, notamment, réagir aux propos d’Emmanuel Macron au sujet d’Israël, dont le président français estime qu’il « sème la barbarie » à Gaza et au Liban en luttant contre les terroristes palestiniens et ceux du Hezbollah.
Auparavant, le chef de l’État avait déjà créé la polémique après avoir tenu des propos sur la création d’Israël qui ont été révélés au public. Il aurait déclaré, en Conseil des ministres, que Benjamin Netanyahu « ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l’ONU ».
Début octobre, Macron s’était dit en faveur d’un embargo sur les livraisons d’armes à Israël qu’il pourrait utiliser à Gaza. Cette prise de position avait jeté un froid sur les relations entre les dirigeants israéliens et la France.
« Je me pose plein de questions sur M. Macron. Je me demande si le président s’embête », a déclaré Pierre Lellouche, avant d’ajouter : « Faire le buzz, c’est bien, ça occupe, ça le remet au centre du jeu ».
En plateau, un journaliste lui demande si, au fond, le président de la République n’était pas « rattrapé par l’éternelle politique du Quai d’Orsay [ministère des Affaires étrangères] qui est une politique pro-pays arabes ».
« Je crois que c’est vraiment lui qui oscille », répond Pierre Lellouche. Il rappelle que c’est Macron qui, au lendemain du pogrom du 7 octobre, propose de recréer la coalition internationale contre Daesh pour combattre le Hamas, « ce que les Israéliens ne demandaient même pas ».
Par la suite, le président ne s’est pas rendu à la grande manifestation contre l’antisémitisme organisée à Paris le 12 novembre 2023, alors que de nombreux officiels étaient présents, notamment la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et le président du Sénat Gérard Larcher.
À ce sujet, Pierre Lellouche estime que Macron ne « voulait pas antagoniser ce qu’il pense être une grosse minorité musulmane qu’il pense être automatiquement anti-israélienne, alors que ce n’est pas toujours le cas heureusement ».
Il évoque enfin un « durcissement » de la ligne du président qui a appelé à un cessez-le-feu il y a plusieurs mois, alors que « si vous faites un cessez-le-feu à Gaza il y a un mois de ça, Sinwar était à la tête de Gaza pour toujours ».