Pompeo promet une « réponse ferme » si l’Iran nuit aux intérêts américains en Irak
Cet avertissement intervient après une série d'attaques à la roquette en Irak – dix depuis le 28 octobre – contre des bases militaires abritant des soldats américains
Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a averti vendredi l’Iran d’une réponse « ferme » s’il était porté atteinte aux intérêts des Etats-Unis en Irak, après une série d’attaques à la roquette dans le pays contre des bases militaires abritant des soldats américains.
« Nous devons (…) saisir cette opportunité pour rappeler aux dirigeants iraniens que toute attaque venant d’eux, ou de n’importe quel de leurs relais, et causant du tort aux Américains, à nos alliés ou à nos intérêts s’exposera à une réponse américaine ferme », a dit M. Pompeo dans un communiqué.
Cet avertissement intervient après une série d’attaques à la roquette en Irak – dix depuis le 28 octobre – contre des bases militaires abritant des soldats américains ou contre des représentations diplomatiques des Etats-Unis, y compris son ambassade située dans la zone verte ultra-sécurisée du centre de Bagdad.
Deux roquettes ont été tirées dans la nuit de mercredi à jeudi contre une base abritant des soldats américains située près de l’aéroport international de la capitale irakienne.
« Les relais de l’Iran ont récemment mené plusieurs attaques contre des bases où les forces de sécurité irakiennes sont basées aux côtés des personnels américains et de la coalition internationale », a poursuivi le secrétaire d’Etat américain.
« L’Iran doit respecter la souveraineté de ses voisins et cesser immédiatement (…) de soutenir les parties tierces en Irak et à travers la région ».
Une attaque lundi a également visé cette même base située près de l’aéroport, qui abrite des soldats mais aussi des diplomates américains, faisant six blessés – dont deux graves – appartenant aux unités d’élite du contre-terrorisme irakien.
Ces unités sont l’unique force d’Irak entraînée et armée par les Etats-Unis, dans un pays où les factions armées pro-Iran n’ont cessé de gagner en influence et sont désormais intégrées aux forces de sécurité.
Aucun de ces tirs n’a jusqu’ici été revendiqué, mais Washington a toujours pointé du doigt les factions armées irakiennes soutenues par l’Iran.
Le régime de Téhéran est la bête noire de l’administration Trump et les tensions entre les deux puissances n’ont cessé de se renforcer depuis l’annonce en mai 2018 du retrait des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien.