Israël en guerre - Jour 372

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Pour la 3e fois de la semaine, des manifestations ont eu lieu contre Netanyahu

Beaucoup étaient en maillots de bain après la décision de fermer les plages le week-end prochain, affirmant que le gouvernement était corrompu mais aussi confus et incompétent

  • Des Israéliens protestent contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu devant sa résidence officielle à Jérusalem, le 17 juillet 2020. (Yonatan Sindel/Flash90)
    Des Israéliens protestent contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu devant sa résidence officielle à Jérusalem, le 17 juillet 2020. (Yonatan Sindel/Flash90)
  • Des Israéliens protestent contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu devant sa résidence officielle à Jérusalem, le 17 juillet 2020. (Yonatan Sindel/Flash90)
    Des Israéliens protestent contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu devant sa résidence officielle à Jérusalem, le 17 juillet 2020. (Yonatan Sindel/Flash90)
  • Des Israéliens protestent contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu devant sa résidence officielle à Jérusalem, le 17 juillet 2020. (Yonatan Sindel/Flash90)
    Des Israéliens protestent contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu devant sa résidence officielle à Jérusalem, le 17 juillet 2020. (Yonatan Sindel/Flash90)
  • Des Israéliens protestent contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu devant sa résidence officielle à Jérusalem, le 17 juillet 2020. (Yonatan Sindel/Flash90)
    Des Israéliens protestent contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu devant sa résidence officielle à Jérusalem, le 17 juillet 2020. (Yonatan Sindel/Flash90)

Vendredi, des centaines de personnes ont manifesté devant la résidence officielle du Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem, exigeant sa démission suite à son inculpation pour corruption.

C’était la troisième manifestation de ce type cette semaine au carrefour de la rue Gaza et de la rue Balfour, la route où se trouve la résidence du Premier ministre. Une précédente manifestation, à laquelle avaient participé plusieurs milliers de personnes mardi, avait tourné à la violence et des dizaines de personnes avaient été arrêtées lors d’affrontements avec la police.

De nombreux manifestants se sont présentés en maillot de bain et avec des serviettes de plage pour protester contre la décision de principe du gouvernement de Netanyahu de fermer les plages le week-end prochain, affirmant que son gouvernement est non seulement corrompu, mais aussi confus et incompétent.

Les manifestants ont brandi des pancartes disant « Un tsunami arrive » et des photos de poissons morts avec pour légende la « puanteur de la corruption ».

Des Israéliens protestent contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu devant sa résidence officielle à Jérusalem, le 17 juillet 2020. (Yonatan Sindel/Flash90)

La police a bloqué une partie de la rue Gaza.

Parmi les participants à la manifestation figurait l’ancien chef d’état-major de l’armée israélienne, Dan Halutz.

« Trop c’est trop », a-t-il déclaré au site d’information Walla. « J’espère que l’accusé qui est assis à quelques centaines de mètres d’ici nous entend ».

A LIRE – Etat d’Israël vs. Netanyahu : détails de l’acte d’accusation du Premier ministre

« Avant qu’il ne détruise le pays, nous devons le faire partir de sa fonction. Sa priorité est de se défendre et, en ce qui le concerne, le pays peut brûler et tous les gens peuvent mourir de faim », a déclaré M. Halutz.

La manifestation faisait suite à celles de mardi et de jeudi.

Bien que les organisateurs aient demandé aux manifestants de passer la nuit du jeudi à dormir sur le trottoir, la police a averti que la manifestation devait se terminer au plus tard à 23 heures et que les participants ne seraient pas autorisés à dormir dans la rue.

Néanmoins, une centaine de personnes ont passé la nuit sur le site.

Les organisateurs ont qualifié les rassemblements de « siège de Balfour » et ont déclaré que l’événement avait également pour but de protester contre les plans du gouvernement d’introduire des fermetures de week-end et d’interdire les rassemblements publics dans le cadre des efforts visant à stopper la propagation du coronavirus.

« Empêcher les rassemblements publics et appliquer un bouclage n’a pour but que de soustraire Netanyahu au siège », ont déclaré les organisateurs dans un communiqué rapporté jeudi par Walla.

Des Israéliens protestent contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu devant sa résidence officielle à Jérusalem, le 17 juillet 2020. (Yonatan Sindel/Flash90)

Le ministre de la Justice, Avi Nissenkorn, a indiqué vendredi que les manifestations pourraient toujours avoir lieu malgré les mesures de bouclage.

Ce week-end, il n’y a pas de nouvelles restrictions à la circulation et les plages resteront ouvertes, sous réserve de la distanciation sociale. Mais un bouclage plus strict le week-end devrait prendre effet à partir du vendredi 24 juillet, y compris les restrictions de circulation. À partir du 24 juillet, les plages seront également fermées le week-end.

Si les manifestations de jeudi et vendredi ont été relativement calmes et se sont terminées sans qu’aucun incident violent ne soit signalé, le souvenir des affrontements de mardi avec la police est resté vif dans l’esprit de certains manifestants.

« Mardi a été fou, énorme, historique. Nous ne pouvons pas le recréer, même si nous le voulions. C’était irréel. Il était important de le vivre pour comprendre ce qui s’est passé », a déclaré Sasha, 19 ans, résident de Jérusalem.

« A un moment donné, j’ai dû me cacher derrière un panneau d’affichage avec un tas d’autres personnes pour éviter d’être attaqué par des policiers à cheval. C’était terrifiant », a déclaré Sasha.

La manifestation de jeudi, en revanche, a eu une atmosphère presque carnavalesque. Les jeunes gens qui avaient l’intention de dormir sur place, en pyjama et tenant des ours en peluche, étaient assis en cercle de méditation sur le sol. Une poignée d’artistes de cirque divertissait la foule en crachant du feu de leur bouche. Une militante de la manifestation a déclaré au Times of Israel qu’elle prévoyait une séance de yoga à l’aube.

Des manifestants protestent contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu devant sa résidence officielle à Jérusalem, le 16 juillet 2020. (Olivier Fitoussi/Flash90)

« La police est venue ici aujourd’hui, préparée à une violente manifestation. Il y avait près de 20 voitures de police dans la rue l’après-midi, ce qui n’était pas arrivé plus tôt, et ils ont érigé ces barricades de chaque côté. Mais ils ont trouvé à la place une protestation avec une énergie très forte et positive », a déclaré Shimon, 59 ans, au Times of Israel.

Mardi soir, la police a utilisé des canons à eau et des officiers à cheval pour disperser plusieurs centaines de personnes qui ont bloqué le tramway de Jérusalem après minuit, suite à une grande manifestation devant la résidence officielle.

Plusieurs milliers de personnes s’étaient rassemblées mardi soir pour demander à Netanyahu de démissionner suite à son inculpation pour corruption, alors que plusieurs manifestations sociales distinctes avaient lieu en même temps dans tout le pays.

Certains des manifestants ont tenté de franchir les barrières de sécurité sur les lieux et se sont heurtés à la police. A la fin de la manifestation, des centaines de personnes se sont déplacées vers le centre-ville, où elles ont bloqué le tramway en scandant « honte, honte » et « Bibi [le surnom du Premier ministre], rentre chez toi ».

La police a alors pointé des canons à eau sur les manifestants et la police montée a chargé le long des rails du tramway dans la rue Jaffa, envoyant les manifestants se disperser sur le côté des rues avant de se regrouper.

Beaucoup ont ensuite descendu la rue Keren HaYesod, certains poussant des bennes à ordures et des clôtures grillagées dans les rues comme des barricades de fortune. Plusieurs bennes à ordures ont été incendiées.

Une manifestante glisse alors que la police fait usage de canons à eau pendant des heurts lors de la manifestation anti-Netanyahu à Jérusalem, le 14 juillet 2020. (Crédit : MENAHEM KAHANA / AFP)

Selon la police, un officier a été légèrement blessé et 50 manifestants ont été arrêtés.

Les manifestations de Jérusalem s’inscrivent dans le cadre des manifestations « drapeau noir » anti-corruption contre Netanyahu, qui est jugé dans une série d’affaires de corruption.

Des manifestations ont eu lieu fréquemment dans tout le pays, les manifestants brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « crime minister » et demandant la démission de Netanyahu.

Netanyahu est accusé d’escroquerie et d’abus de confiance dans trois affaires distinctes, ainsi que de corruption dans l’une d’entre elles.

Il a nié avoir commis des méfaits et a affirmé que ces accusations faisaient partie d’un effort des opposants politiques, des médias, des forces de l’ordre et des procureurs pour le démettre de ses fonctions.

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