Pour le Brésil, la mort de milliers d’enfants à Gaza fait penser à un « génocide »
Le représentant du Brésil à la conférence humanitaire sur Gaza à Paris, l'ex-ministre Celso Amorim, s'est déclaré jeudi en faveur d'un "cessez-le-feu" dans la guerre qui oppose Israël au Hamas
Le représentant du Brésil à la conférence humanitaire sur Gaza à Paris, l’ex-ministre Celso Amorim, s’est déclaré jeudi en faveur d’un « cessez-le-feu », estimant que la mort de milliers d’enfants palestiniens dans des frappes israéliens fait penser à « un génocide ».
Depuis l’attaque barbare perpétrée par le Hamas le 7 octobre, l’armée mène une offensive contre le groupe terroriste, au pouvoir dans la bande de Gaza.
Israël affirme que son offensive vise à détruire les capacités militaires et de gouvernance du Hamas, et s’est engagé à éliminer l’ensemble du groupe terroriste qui dirige la bande de Gaza. Il affirme viser toutes les zones où le Hamas opère, tout en cherchant à réduire au maximum les pertes civiles.
« Je réitère la condamnation par le Brésil des attaques terroristes contre le peuple israélien et de la prise d’otages. Toutefois, de tels actes barbares ne justifient pas le recours à la force aveugle contre des civils », a affirmé le principal conseiller du président brésilien Lula pour les affaires internationales, dans un discours en anglais.
« La mort de milliers d’enfants est choquante. Le mot génocide vient inévitablement à l’esprit », a lancé l’ancien ministre des Affaires étrangères et de la Défense brésilien.
En Israël, au moins 1 400 personnes ont été tuées depuis le début de la guerre, selon les autorités, en majorité des civils tués le jour de l’attaque du groupe terroriste islamiste palestinien Hamas, d’une violence et d’une ampleur inédites depuis la création de l’Etat d’Israël en 1948. Le Hamas détient en outre 239 otages, selon l’armée.
Dans la bande de Gaza, les bombardements israéliens en représailles ont fait 10 812 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas. Ces chiffres ne peuvent être vérifiés de manière indépendante et incluent à la fois des civils et des membres du Hamas tués à Gaza, y compris à la suite de tirs de roquettes ratés par le groupe terroriste lui-même. Israël affirme avoir tué quelque 1 500 terroristes du Hamas à l’intérieur du pays le 7 octobre et après cette date.
Lundi, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a qualifié Gaza de « cimetière pour les enfants ».
Le président Emmanuel Macron a organisé jeudi une « conférence humanitaire » à Paris pour « œuvrer à un cessez-le feu » et tenter de débloquer l’aide vers Gaza, sans grande avancée en l’absence du gouvernement israélien et de hauts dirigeants arabes.
« Un cessez-le-feu humanitaire est essentiel », a déclaré Celso Amorim.
Une éventualité balayée jeudi à Washington par le président américain Joe Biden. Interrogé pour savoir ce qu’il pensait des chances d’un cessez-le-feu, le démocrate, qui jusqu’ici s’est toujours opposé à cette idée, a répondu : « Aucune. Aucune possibilité ».