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Près de 20 000 djihadistes étrangers en Syrie

L'afflux est "sans précédent" et le profil est très variable, estime Washington. Les réseaux sociaux continuent de jouer un rôle important

"Cubs of Califate." Les enfants sont vus recevoir une formation militaire par des militants islamiques de l'Etat dans un camp près de Damas, la Syrie, le 6 décembre, 2014. (Crédit : SITE Intel Groupe)
"Cubs of Califate." Les enfants sont vus recevoir une formation militaire par des militants islamiques de l'Etat dans un camp près de Damas, la Syrie, le 6 décembre, 2014. (Crédit : SITE Intel Groupe)

L’évaluation figure dans un témoignage écrit préparé pour le Congrès par Nicolas Rasmussen, le directeur du Centre national anti-terroriste (NCTC) qui synthétise toutes les informations sur la menace terroriste des agences de renseignement américaines.

Rasmussen doit être entendu mercredi par la commission de la Sécurité intérieure de la Chambre des représentants, mais la partie écrite de son témoignage a filtré dès mardi soir.

La nouvelle estimation de 20 000 djihadistes étrangers, en provenance de 90 pays, est légèrement supérieure à celle jusqu’à présent en vigueur (19 000), selon le NCTC.

Car le rythme des arrivées est « sans précédent », notamment par rapport à ce qui s’est passé en Afghanistan et au Pakistan, en Irak, au Yémen ou en Somalie, selon M. Rasmussen.

Le profil est très variable, mais « nous estimons qu’au moins 3 400 de ces djihadistes étrangers viennent de pays occidentaux, dont 150 Américains », a-t-il expliqué.

« La majorité » de ceux qui partent vont rejoindre les rangs du groupe djihadiste Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak, a-t-il relevé. « Les tendances sont claires et inquiétantes ».

Le nombre d’aspirants au voyage dans les pays de départ augmente également, selon les informations du NCTC. Les réseaux sociaux permettent, « spécialement à l’EI », d’attirer des recrues et de leur fournir des renseignements pratiques pour leur voyage, relève M. Rasmussen.

La capacité de propagande en ligne de l’EI « continue d’augmenter », avec près de « 250 productions officielles de l’EI publiées en ligne » depuis le 1er janvier, a-t-il noté.

« Des images bucoliques » pour recruter

L’EI diffuse des images terribles, comme celles des meurtres d’otages, mais elle offre aussi « des images bucoliques, familiales » de la vie sous son autorité, a poursuivi le directeur du NCTC.

Le groupe djihadiste utilise souvent des références à la culture occidentale, comme des jeux vidéo, pour séduire des cibles cherchant des émotions fortes, ou des jeunes « en quête de réalisation d’eux-mêmes ».

L’EI a aussi su inventer des « mèmes », terme décrivant une idée simple destinée à se propager sur les réseaux sociaux comme « On ne meurt qu’une fois – pourquoi ne pas choisir le martyre », résumé par l’acronyme YODO (you die only once).

Selon le responsable américain, la Turquie –lieu de passage privilégié des aspirants au combat– a récemment renforcé ses efforts pour les interdire dès leur entrée, sur la base d’informations fournies par les pays d’origine.

La liste des interdits d’entrée en Turquie compilée par Ankara compterait désormais 10 000 noms, a précisé M. Rasmussen.

Concernant le territoire américain, il a estimé que la menace d’actes extrémistes commis par des Américains restait stable.

« Nous pensons que cette menace va rester à son niveau actuel, avec moins de dix projets non coordonnés et non sophistiqués, émanant d’un groupe de plusieurs centaines d’individus, pour la plupart connus des services de renseignement ou de police », a-t-il relevé.

Un responsable du département d’Etat américain avait indiqué récemment qu’un grand nombre d’étrangers figuraient parmi les combattants de l’EI tués à Kobané, la ville syrienne reconquise fin janvier par les forces kurdes après des mois d’une bataille acharnée.

Un rapport de la commission du Conseil de sécurité de l’ONU publié en novembre avait chiffré à 15 000 le nombre de combattants à avoir rejoint des organisations radicales comme l’Etat islamique, en provenance de 80 pays.

« Je suis inquiet de notre capacité à combattre cette menace (extrémiste) à l’étranger, mais aussi chez nous », a déclaré dans un communiqué le président de la commission sur la Sécurité intérieure de la chambre, Michael McCaul.

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