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Raam, partisan du Hamas ? L’intéressé rappelle comment Netanyahu l’a courtisé

Mansour Abbas affirme que toutes ses activités étaient connues du chef du Likud, qui lui a proposé de se débarrasser de la loi réprimant les constructions illégales

Le leader du parti Raam Mansour Abbas, à gauche, tient une conférence de presse à la Knesset, le 25 octobre 2021. Le chef de l'opposition et du Likud Benjamin Netanyahu, à droite, dirige une réunion de faction à la Knesset, le 25 octobre 2021. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Le leader du parti Raam Mansour Abbas, à gauche, tient une conférence de presse à la Knesset, le 25 octobre 2021. Le chef de l'opposition et du Likud Benjamin Netanyahu, à droite, dirige une réunion de faction à la Knesset, le 25 octobre 2021. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Le chef du parti Raam, Mansour Abbas, a révélé mardi le contenu des négociations de coalition de 2019 avec l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu, affirmant qu’il avait reçu des promesses de grande envergure, notamment pour l’annulation de la loi controversée Kamenitz, s’il avait rejoint un gouvernement dirigé par Netanyahu.

Les commentaires d’Abbas sont intervenus alors que les partis d’opposition tentaient de le dépeindre comme étant de mèche avec le groupe terroriste palestinien du Hamas, tout en intensifiant leurs efforts pour discréditer la coalition gouvernementale avant le vote crucial du budget cette semaine.

Le gouvernement tombera si le budget n’est pas adopté et l’opposition dirigée par le Likud s’est efforcée d’exacerber les dissensions au sein de la coalition qui comprend des partis de droite, centristes, de gauche et le parti islamiste Raam.

S’exprimant auprès du site d’information Ynet, M. Abbas a qualifié d’hypocrite l’effort du Likud, affirmant que M. Netanyahu a offert à Raam tout ce qu’il pouvait obtenir en tant que parti de coalition, alors qu’il essayait d’attirer Raam dans un gouvernement avec lui, et que le Likud savait exactement ce que Raam représentait.

« Les mêmes personnes qui incitent à la haine contre nous aujourd’hui, savaient tout de nos activités, des ONG, de nos convictions. Tout est sur nos pages dans les médias, et les services de renseignement, de sécurité et d’application de la loi étaient au courant de nos activités au cours des 25 dernières années, et ils disent tous que c’est légal », a déclaré Abbas à Ynet.

« Netanyahu le savait, il était Premier ministre et responsable de tous les appareils de sécurité, et soudainement maintenant il a découvert des principes et incite à la haine à notre encontre », a déclaré Abbas avec sarcasme. « Il croit que ce qui lui est dû n’est pas dû aux autres. Lui seul peut faire une coalition avec Raam, mais pas les autres ; s’ils le font, ce n’est pas juste, pas légitime. »

Mansour Abbas, chef du parti Raam, à la Knesset à Jérusalem le 12 juillet (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90).

« Nous expliquons cela à tous les citoyens d’Israël, juifs et arabes : que nous allons poursuivre notre partenariat politique sur une voie modérée », a déclaré Abbas.

Il a également détaillé les offres spécifiques qu’il a reçues de Netanyahu, disant qu’il avait des preuves matérielles qu’il pourrait éventuellement révéler.

« Tout ce que nous avons reçu dans le gouvernement actuel, nous l’avons reçu lors des (négociations avec le) Likud. Et au-delà de cela, (Netanyahu) me disait toujours, pour me convaincre, que « moi seul peut annuler la loi Kamenitz, moi seul peut reconnaître les communautés du Néguev, moi seul peut assumer la responsabilité », a déclaré Abbas.

L’annulation de la loi dite Kamenitz, adoptée par la Knesset en 2017, a été une revendication majeure des partis arabes ces dernières années, qui affirment qu’elle vise à étouffer la construction arabe.

Cette loi a renforcé la capacité de l’État à s’attaquer aux constructions illégales, en créant des outils supplémentaires pour l’application du code de la construction et de l’urbanisme. Cet ensemble d’améliorations, officiellement appelé amendement 116, comprend des sanctions plus sévères contre les infractions en matière de construction et permet aux inspecteurs d’émettre plus facilement des ordres d’arrêt des travaux et de démolition.

La révision de la loi pourrait profiter aux villes arabes israéliennes où les constructions illégales sont monnaie courante. Les responsables de ces municipalités affirment que la raison de la plupart des constructions illégales est le refus du gouvernement d’accorder suffisamment de permis de construire.

M. Netanyahu a tenté à plusieurs reprises de négocier un accord avec le parti Raam alors qu’il cherchait à former une coalition après des élections dans l’impasse, mais ses partenaires d’extrême droite ont opposé leur veto.

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