Repousser la ménopause de 20 ans ? C’est possible, selon Simon Fishel
Une nouvelle procédure proposée par une firme basée à Birmingham a été mise au point par le pionnier de la fécondation in vitro
Une firme fondée par un pionnier de le fécondation in vitro (FIV) a annoncé avoir développé une procédure qui peut repousser la ménopause de 20 ans chez certaines femmes.
Selon des informations parues dans les médias britanniques, la firme ProFam, basée à Birmingham, affirme que sa nouvelle procédure, au cours de laquelle une petite tranche du tissu ovarien est retiré, gelé, puis ré-implanté, coûtera entre 8 500 et 13 374 dollars, et permettrait d’anticiper des problèmes de santés classiquement associés aux changements hormonaux caractérisés par la ménopause.
La ménopause est généralement accompagnée de changements d’humeurs, de bouffées de chaleur, d’une baisse de la libido, du développement de certains problèmes d’ordre médicaux, notamment l’ostéoporose.
« Cela pourrait permettre à chaque femme qui souhaite reporter sa ménopause, pour quelque raison que ce soit, ou pour les femmes qui auraient pris [des traitements hormonaux de substitution] et cela s’accompagne de nombreux avantages », a déclaré le professeur Simon Fishel au Guardian.
Fishel a été l’un des pionniers de la FIV et a travaillé en étroite collaboration avec Robert Edwards et Patrick Steptoe, qui sont à l’origine de la naissance de Louise Brown, le premier bébé-éprouvette du monde, en 1978. Au début de l’année, le Jewish Chronicle a relayé les propos de Fishel, qui a parlé de l’importance de son travail, et a évoqué une discussion qu’il avait eu avec un rabbin, l’encourageant à travailler avec des patients de FIV pendant Shabbat.
« Si cela devient absolument nécessaire, donner la vie est presque plus important que tout, dans le judaïsme », lui avait dit le rabbin.
Cette procédure innovante consiste à retirer du tissu ovarien chez la femme avant la ménopause, et à le geler. Il faut ensuite ré-implanter un morceau de ce tissu après le début de la ménopause. Cette implantation devrait restaurer les niveaux hormonaux à leur état pré-ménopause. La procédure de prélèvement de tissu a déjà été réalisée sur neuf femmes de moins de 36 ans.
« Les femmes n’ont jamais vécu aussi longtemps, dans l’histoire de l’humanité, a expliqué Fishel au journal britannique Metro. « Il est assez probable que de nombreuses femmes vivent plus longtemps ménopausées que fertiles. Nous donnons aux femmes la possibilité de prendre le contrôle de leur santé en repoussant leur ménopause. »
« Nous sommes à un stade fascinant de l’évolution de notre espèce, et tout particulièrement en rapport avec les soins médicaux, où des choses incroyables se produisent », a-t-il poursuivi. « Maintenant, nous pouvons offrir à la jeune génération de femmes quelque chose qui n’a jamais existé. »
Cette procédure est similaire à une procédure employée pour rendre leur fertilité aux femmes qui ont subi une chimiothérapie.