Représailles d’Israël dans la bande de Gaza après les tirs de roquettes
Deux projectiles ont été abattus par le Dôme de fer, d'autres ont atteint des terrains vagues ; des centaines d'Israéliens se sont précipités vers des abris anti-bombes
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.
Mercredi soir, l’armée israélienne a mené des raids aériens contre des sites du Hamas dans la bande de Gaza en représailles à des tirs d’obus de mortier vers le sud d’Israël.
« L’armée israélienne a visé des cibles terroristes du Hamas dans le nord de la bande de Gaza », a-t-elle rapporté dans un communiqué, notamment une fabrique d’armes et une base militaire.
Les médias palestiniens ont rapporté qu’une des frappes avait visé une installation de commando naval du Hamas dans le centre de la bande. Les images de l’attaque (ci-dessus) ont été largement diffusées sur les réseaux sociaux.
L’armée tient le Hamas, qui dirige de facto la bande de Gaza, pour responsable de toutes les violences émanant de l’enclave.
Un reporter de la Treizième chaîne qui se trouvait dans une localité israélienne à proximité a déclaré avoir entendu au moins trois explosions de l’autre côté de la frontière.
Mercredi soir, les démineurs de la police ont été déployés dans la ville de Sdérot, où un objet suspect attaché à un bouquet de ballons a atterri dans un quartier résidentiel. Les attaques de ballons incendiaires ont dévasté des centaines d’hectares de champs israéliens dans la périphérie de Gaza ces dernières années.
ראשוני:
דוברות עיריית שדרות
ערב טוב. לפני זמן קצר אותרה בשדרות קבוצת בלונים אליה חובר פריט חבלה. המשך טיפול משטרה.#שדרות__2020קרדיט חמ'ל הדרום pic.twitter.com/jWKY45bUYR
— דבורה ???????????? (@devorah555) January 15, 2020
Quatre roquettes ont été tirées mercredi vers Israël depuis l’enclave, des tirs attribués à des terroristes du Jihad islamique palestinien, selon l’armée israélienne. Aucun blessé ni dégât n’a été signalé.
« Deux de ces (quatre) roquettes ont été interceptées par le bouclier antimissile Dôme de fer », a indiqué Tsahal dans un message aux médias. Les deux autres auraient atterri dans des terrains vagues de Shaar Hanegev.
Ces tirs de roquettes interrompent une période d’accalmie relative à Gaza le long de la frontière.
Les sirènes ont retenti dans les localités israéliennes de Saad, Kfar Aza et Nahal Oz, où les résidents se sont précipités dans les abris anti-bombes.
Ces tirs sont donc les premiers depuis la mort, dans un raid américain à Bagdad, du général iranien Qassem Soleimani, considéré comme un des principaux ennemis d’Israël en raison des opérations qu’il a orchestrées depuis le Liban et la Syrie contre l’État hébreu.
Israël aurait mis en garde le Hamas et le Jihad islamique palestinien contre une réaction au raid américain ayant tué le général iranien.
Le Hamas avait dénoncé cette frappe, sans toutefois appeler à la vengeance.
Le Hamas a exprimé ses « sincères condoléances » et salué le soutien de Soleimani à la « résistance palestinienne ».
Le chef du groupe terroriste islamiste de Gaza, Ismail Haniyeh, a évoqué les liens « solides, puissants et chaleureux » entre son organisation et Soleimani lors des funérailles du commandant iranien à Téhéran.
Le Jihad islamique palestinien soutenu par l’Iran, qui a affronté Israël pendant 48 heures en novembre après que l’un de ses commandants a été tué, n’a pas encore réagi.
Après un raid israélien contre un commandant du Jihad islamique, ce mouvement avait répliqué avec plus de 450 tirs de roquettes vers l’État juif dont la majorité avait été interceptée par le système antimissile israélien.
Dans la foulée, l’armée israélienne avait pilonné les positions de l’organisation terroriste, des frappes fatales à une trentaine de personnes, incluant huit membres de la même famille palestinienne.
L’Iran cherche depuis des années à armer les groupes terroristes palestiniens.
La frappe américaine contre Soleimani est survenue en plein effort de négociation de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, qui se sont livrés à 3 guerres depuis 2007.
L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.