Retour du virus du Nil occidental
Les malades de la COVID-19 appelés à faire "très attention" ; des moustiques infectés retrouvés à Kishon, dans le nord ; à Yotvata, Ketura, Eliphaz et Grofit dans le sud
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.
Des moustiques porteurs du virus du Nil occidental ont été identifiés en Israël pour la toute première fois, cet été.
Le ministère de la Protection environnementale a répertorié, mercredi, les précautions à prendre pour éviter toute piqûre, mettant en garde, en particulier, les personnes atteintes par le coronavirus.
Il n’existe pas de vaccin contre la maladie.
Des tests menés par le ministère ont permis de localiser des insectes infestés dans le fleuve Kishon et à ses alentours, dans le secteur du mont Gilboa, au nord d’Israël, et dans les communautés de Yotvata, Ketura, Eliphaz et Grofit dans le désert d’Arava, dans le sud.
Les autorités locales, dans ces zones, ont reçu l’ordre de renforcer leurs contrôles et, si nécessaire, de procéder à une désinsectisation.

Le virus du Nil occidental est une zoonose, ce qui signifie qu’il trouve son origine chez les animaux et qu’il est transmis aux êtres humains. Ce virus est principalement présent chez les oiseaux et il se propage auprès des êtres humains par le biais des piqûres de moustiques.
Les recherches du professeur Shlomit Paz, chef du Département d’étude de géographie et environnementale à l’Université de Haïfa, suggèrent que le changement climatique offrait les conditions nécessaires à une augmentation de la propagation du virus du Nil occidental.
Dans la plus grande partie des cas, les piqûres entraînent une maladie semblable à une grippe qui disparaît sans intervention. Parmi les symptômes, une fièvre, la migraine, des douleurs musculaires et articulaires, une conjonctivite, des éruptions cutanées et parfois des nausées ou des diarrhées.
Mais trois Israéliens étaient morts des suites de la maladie en 2018.
L’année dernière, selon les chiffres du ministère de la Santé, 32 cas humains du virus du Nil occidental avaient été détectés dans 27 localités, des animaux infectés avaient été répertoriés dans quatre zones et des moustiques porteurs du virus dans 34 secteurs répartis dans le pays.
« Pendant cette période d’épidémie de coronavirus, les patients vivant dans des secteurs où la présence de moustiques infectés a été décelée doivent faire preuve d’une vigilance toute particulière face à la possibilité de contracter le virus du Nil occidental », a noté le ministère de la Protection environnementale dans un communiqué. « Parce qu’il n’existe aucun vaccin pour les êtres humains, la prévention contre les piqûres de moustiques est le meilleur moyen de briser la chaîne de transmission de la maladie ».

Le ministère a établi une liste de mesures de prévention pour réduire le risque d’exposition au virus du Nil occidental.
La première est de retirer les sources d’eau stagnantes prisées par les moustiques en vérifiant les vieux pneus, les tonneaux, les seaux, les assiettes creuses posées sous les vases et tous les conteneurs laissés à l’extérieur. Il faut couvrir les
piscines ; s’assurer qu’il y a des poissons dans les bassins d’ornement (ils mangent les larves de moustique) et nettoyer les gouttières.
La deuxième mesure consiste à renforcer la protection en utilisant des répulsifs anti-insectes, en portant des vêtements couvrants légers, en utilisant des ventilateurs dans les maisons et en faisant en sorte que des moustiquaires protègent les fenêtres et les ouvertures.
Les sources d’eau stagnante ou infestées par les moustiques doivent être signalées aux autorités locales.
Des informations supplémentaires sont disponibles ici.