Religions: Macron soumet ses axes de réforme aux responsables de culte
Il s'agit de renforcer les obligations de transparence pour les associations restant en régime loi 1901 ;e volet de la loi de 1905 sur la "police des cultes" serait aussi modifié
« Renforcer la transparence du financement des cultes », « garantir le respect de l’ordre public », responsabiliser les dirigeants des associations cultuelles: tels sont les axes de réflexion proposés par Emmanuel Macron aux responsables de culte, reçus jeudi à l’Elysée, a-t-on appris auprès de participants.
Le président, le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur recevaient la Conférence des responsables de culte en France (CRCF), à savoir la Conférence des évêques, la Fédération protestante de France, l’Assemblée des évêques orthodoxes de France, le grand rabbin de France, le président du Consistoire, le Conseil français du culte musulman (CFCM), et l’Union bouddhiste de France.
Au menu des discussions, entre autres: la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l’Etat, que l’exécutif entend modifier, notamment pour mieux encadrer l’islam en France.
Un texte évoquant trois axes de réforme a été soumis aux responsables, a indiqué à l’AFP au nom de la CRCF le président de la Fédération protestante de France François Clavairoly.
Ces thèmes sont: « renforcer la transparence du financement des cultes, garantir le respect de l’ordre public » et « consolider la gouvernance des associations cultuelles, c’est-à-dire mieux responsabiliser leurs dirigeants », a-t-il précisé.
« M. Macron a insisté sur le fait que la modification de la loi de 1905 n’était pas une fin en soi, mais plutôt un moyen pour mettre à jour un certain nombre de dispositions devenues désuètes », mais qui doivent permettre le respect de l’ordre public, a affirmé Anouar Kbibech, vice-président du CFCM.
Cette partie de la loi sera donc révisée: avec des mesures pour « faciliter la dissolution d’une association, lorsque s’y déroulent des troubles à l’ordre public ». Seront aussi renforcées « les sanctions applicables à certaines effractions, concernant notamment les propos de haine », selon M. Clavairoly.
Les principes de séparation des Eglises et de l’Etat ainsi que la liberté de culte ont été eux été « réaffirmés », selon eux.