Sanders assure qu’il votera pour Clinton à la présidentielle
Le sénateur du Vermont concède ainsi tacitement la victoire des primaires du parti pour la Maison Blanche à l'ancienne Première dame

Interrogé sur la chaîne MSNBC pour savoir s’il voterait Hillary Clinton le 8 novemvre prochain, Bernie Sanders a répondu « oui », à un mois de la convention démocrate lors de laquelle l’ancienne secrétaire d’Etat devrait officiellement être investie comme candidate démocrate pour la présidentielle.
Sanders a affirmé jeudi soir que la lutte pour une révolution politique devait continuer, ajoutant qu’empêcher le républicain Donald Trump d’être président n’était pas suffisant.
New York, Etats-Unis | AFP | vendredi 24/06/2016 – 02:17 GMT | 400 mots
Le sénateur américain Bernie Sanders a affirmé jeudi soir que la lutte pour une révolution politique devait continuer, ajoutant qu’empêcher le républicain Donald Trump d’être président n’était pas suffisant.
Il n’a pas même mentionné le nom d’Hillary Clinton, assurée d’être la candidate de leur parti à l’élection présidentielle, mais qu’il n’a toujours pas assurée de son soutien, dans un discours de près d’une heure 30 devant des supporteurs survoltés à New York.
« La pierre angulaire de sa campagne c’est l’intolérance », a déclaré le sénateur démocrate à propos de Donald Trump. « J’ai l’intention de faire mon maximum » pour qu’il ne soit pas élu. « Nous devons travailler inlassablement pour être sûr que Trump ne devienne pas président », a-t-il insisté. « Mais cela ne suffit pas ».
« Notre but depuis le premier jour a été de transformer ce pays, et c’est le combat que nous allons poursuivre », a expliqué M. Sanders, parlant de « revitaliser la démocratie américaine », et invitant son public, majoritairement jeune, à s’impliquer dans la vie politique.
Nous pouvons « battre l’establishment (…) et c’est ce que nous devons faire », leur a-t-il dit. « Nous ne faisons que commencer », a-t-il ajouté, se disant convaincu qu’un jour ses idées gagneraient.
Sanders a affirmé jeudi soir que le programme qu’adopterait la convention démocrate, sur laquelle il entend peser, serait « le plus progressiste » de l’histoire du parti. Il avait expliqué sur C-Span qu’il « négociait presque tous les jours » avec l’équipe de Mme Clinton.
« Ce programme (de la convention démocrate) ne veut rien dire si on ne s’assure pas que certaines de ses idées sont incorporées dans la politique », a-t-il cependant souligné.
Il a notamment évoqué son opposition à certains accords commerciaux, et s’est dit pour l’interdiction de la vente et de la distribution des fusils d’assaut.
Il a répété qu’il était pour un salaire minimum de 15 dollars de l’heure (contre 7,25 actuellement), une université publique gratuite pour tous, et a dénoncé les inégalités « grotesques » aux Etats-Unis.
Le sénateur du Vermont, dont la campagne a rallié des millions d’Américains autour de son idée de « révolution politique », a encore prévu un discours vendredi à Syracuse (Etat de New York).