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Sans mentionner Khashoggi, le roi saoudien fait des Palestiniens une « priorité »

Dans son premier discours public depuis le meurtre du journaliste saoudien, le roi Salmane a soutenu le prince héritier et n'a pas évoqué les accusations portées contre lui

Le roi Salmane ben Abdel Aziz al-Saoud (Crédit : Wikimedia)
Le roi Salmane ben Abdel Aziz al-Saoud (Crédit : Wikimedia)

Le monarque saoudien Salmane a mis en exergue lundi sa préoccupation sur les Palestiniens dans un discours télévisé lundi soir. Il n’a pas évoqué le meurtre d’un journaliste dissident saoudien, qui a fait basculer le pays dans l’une de ses plus graves crises diplomatiques.

Pour sa première allocution publique depuis que Jamal Khashoggi a été tué par des agents saoudiens le mois dernier, le roi a manifesté son soutien à l’égard de son fils, le prince héritier, qui a été accusé d’avoir commandité le meurtre au consulat du royaume à Istanbul.

Au lieu de cela, le discours annuel du roi au Conseil de la Choura – qui met en avant les priorités du royaume pour l’année à venir – a porté sur la guerre au Yémen, la sécurité des Palestiniens, la stabilité du marché pétrolier et la rivalité avec l’Iran.

Le roi a déclaré que la question palestinienne resterait une « priorité pour le royaume » jusqu’à ce qu’ils « obtiennent leurs droits », selon l’agence de presse saoudienne.

Le prince héritier Mohammed Ben Salmane serait un acteur clé dans le plan de paix israélo-palestinien concocté par l’administration américaine, mais le scandale de l’affaire Khashoggi a jeté une ombre sur ces efforts.

Salmane a accusé l’Iran de financer le terrorisme dans la région, et a appelé la communauté internationale à contrer les ambitions nucléaires et balistiques de l’Iran.

« Le régime iranien s’est constamment mêlé des affaires des autres pays et a financé le terrorisme, semé le chaos et la destruction dans de nombreux pays », a-t-il dit selon les médias.

Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, arrive à la conférence Future Investment Initiative à Riyad, la capitale saoudienne, le 24 octobre 2018. (Giuseppe Cacace/AFP)

Salmane a également appelé à une solution politique au Yémén qui permettrait de « résoudre la crise, expulser les groupes terroristes et mettre fin à l’ingérence étrangère ».

Le monarque de 82 ans n’a pas mentionné directement le meurtre de Jamal Khashoggi, critique du pouvoir saoudien, qui collaborait avec le Washington Post.

« Nous ferons en sorte que ce pays ne s’éloignera pas de l’application, sans discrimination, de la loi de dieu », a ajouté le monarque saoudien devant les plus hauts dignitaires du royaume, dont le prince Mohammed.

« Le royaume a été fondé sur les principes islamiques de justice et d’égalité, et nous sommes fiers des efforts du pouvoir judiciaire et du ministère public dans l’accomplissement de la tâche qui leur a été confiée », a déclaré lundi le roi dans son discours annuel.

Le procureur saoudien a admis jeudi dernier que le journaliste avait été drogué et son corps démembré au consulat.

Sur un total de 21 suspects, il a inculpé 11 personnes qui seront déférées devant la justice. Il a requis la peine capitale pour cinq d’entre elles.

Des gens tiennent des affiches représentant le journaliste saoudien Jamal Khashoggi et allument des bougies lors d’un rassemblement devant le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, le 25 octobre 2018. (Crédit : Yasin Akgul / AFP)

La semaine dernière, le procureur général saoudien a disculpé le puissant prince Mohammed ben Salmane, l’un des fils du roi, du meurtre de Khashoggi qui a eu lieu le 2 octobre au consulat saoudien d’Istanbul.

Mais la CIA a conclu qu’il était derrière ce meurtre, selon le Washington Post.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé quant à lui que l’ordre de tuer est venu du « plus haut niveau » du gouvernement saoudien. Sans mettre en cause le roi, il a promis qu’aucune dissimulation du crime ne sera autorisée.

Le président américain Donald Trump s’est abstenu de blâmer le prince Mohammed malgré les conclusions de la CIA.

Le président Donald Trump et la ‘first lady’ Melania Trump avec le roi d’Arabie saoudite Salman bin Abdulaziz al-Saud, deuxième depuis la droite, à la cérémonie inaugurale du Centre mondial de lutte contre l’idéologie extrémiste de Riyadh, en Arabie saoudite, le 21 mai 2017 (Crédit : Bandar Algaloud/Saudi Royal Council/Anadolu Agency/Getty Images)

L’Arabie saoudite a, à maintes reprises, changé sa version sur ce qui était arrivé à Jamal Khashoggi.

Allié historique de Ryad, Washington s’est empressé d’annoncer des sanctions contre 17 responsables saoudiens pour leur « responsabilité ou leur complicité » dans le meurtre de Khashoggi.

Lundi, l’Allemagne a décidé d’imposer des sanctions, notamment d’interdire l’accès à l’espace européen Schengen, à 18 Saoudiens soupçonnés d’être impliqués dans le meurtre du journaliste.

L’AFP a contribué à cet article.

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