Selon le contrôleur de l’État, des communautés victimes du 7 octobre n’ont pas reçu d’aides publiques
Le contrôleur de l'État a saisi le Premier ministre en lui demandant de trouver une solution
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.

Selon le rapport intermédiaire du contrôleur de l’État sur la remise en état des communautés frontalières de Gaza dans le sillage du pogrom commis par le Hamas le 7 octobre 2023, les communautés qui avaient été durement touchées ce jour-là mais qui sont situées à plus de sept kilomètres de la frontière de Gaza – inéligibles à une aide publique spécifique – sont en grande souffrance et elles ont besoin d’aide.
Il s’agit notamment d’Ofakim, dans laquelle 27 civils et six membres des forces de sécurité du même quartier avaient été assassinés. 16 autres habitants avaient été abattus dans le sud de la ville.
Selon le rapport, en décembre dernier, ils étaient près de 500 habitants en attente de thérapie au centre de résilience d’Ofakim mais le rythme de nouveaux rendez-vous n’excédait pas 30 par semaine. Le temps d’attente moyen était de 60 jours, les travailleurs sociaux disant faire face à une charge de travail trois fois plus importante sans augmentation des ressources.
Le contrôleur estime, dans son rapport, que les services du Premier ministre et des ministères des Finances et de la Défense n’ont pas respecté leur engagement d’examiner la question de la modification du ressort géographique ouvrant droit à des aides. La décision aurait dû être soumise à l’approbation du gouvernement avant le 10 février 2024.
Cette défaillance, écrit le contrôleur de l’État, a conduit au gel de 5 milliards de shekels de fonds destinés au développement de la région et retardé la mise en oeuvre de projets de toute première importance, comme l’aménagement d’installations sportives Wingate pour la ville de Sderot.
Le rapport reproche au gouvernement d’avoir laissé la direction de Tekuma – organe en charge de la remise en état de la région – sans directeur ni directeur adjoint à plein temps depuis le mois d’août dernier, ce à quoi il impute l’absence de progrès. Il évoque également les problèmes de mise à disposition, en temps et en heure, de logements temporaires pour les trois kibboutzim les plus durement touchés, à savoir Beeri, Kfar Aza et Holit.
Il y est dit que si le gouvernement avait eu un projet clair d’installations pour l’hébergement temporaire de personnes évacuées en cas d’urgence, sous la conduite d’un coordonnateur unique, alors les travaux auraient avancé bien plus rapidement.