Sergent-chef Shai El Knafo, 30 ans : un officier de police, père de trois enfants
Tué lors de l'attaque du Hamas contre le festival de musique Supernova le 7 octobre
Le sergent-chef Shai El Knafo, 30 ans, patrouilleur dans le district sud de la police israélienne, originaire de Beer Sheva, a été assassiné le 7 octobre lors du pogrom perpétré par le Hamas au festival de musique Supernova.
Ce matin-là, Shai assurait la sécurité du festival aux côtés de son commandant, l’inspecteur Andrey Poshivay. Lorsque les massacres ont commencé, ils ont aidé les festivaliers à fuir et ont repoussé les assauts des terroristes du Hamas. Tous deux ont été assassinés au cours des combats. Des vidéos enregistrées ce matin-là montrent Shai assistant calmement les civils, les aidant à se mettre à l’abri et leur assurant que tout irait bien.
Shai a été enterré le 9 octobre à Beer Sheva. Il laisse dans le deuil sa femme, Sapir, leurs trois enfants, Shilat, 9 ans, Tahel, 6 ans et Lavi, 4 ans, ses parents, Ilana et Mordechai, ainsi que ses frères et sœurs, Idan et Hila.
Né et élevé à Beer Sheva, Shai était un fervent supporter de l’équipe de football Hapoel Sheva et ne manquait aucune occasion d’assister aux matchs. Il a même été l’un des membres fondateurs de l’un des groupes de supporters de l’équipe, The Camels.
Passionné de jeux vidéo, il travaillait également comme technicien, réparant téléphones, ordinateurs et consoles, avant de rejoindre la police israélienne en août 2022, selon un éloge funèbre en ligne.
La sœur cadette de Shai, Hila, a partagé, sur Instagram, son expérience en tant que « sœur en deuil », qu’elle décrit comme « un vide qui me submerge à chaque instant de la journée. Un manque, pour le frère extraordinaire que tu étais, mais aussi pour celui que tu aurais pu devenir. »
« Être une sœur en deuil, c’est pleurer jusqu’à l’épuisement, puis éclater de rire en pensant à toi et aux souvenirs que tu as laissés, au frère merveilleux que tu étais », a-t-elle ajouté.
« Merci pour ces 15 années incroyables que j’ai eu le privilège de partager avec toi. Je veillerai sur tout le monde ici-bas, et toi, prends soin de nous depuis là-haut. »
La mère de Shai, Ilana, a également exprimé sa douleur sur les réseaux sociaux pour marquer l’année depuis son assassinat. « Une année s’est écoulée depuis la dernière fois que tu m’as appelée maman. Une année où mon cœur manque un battement, où mon âme est brisée, où chaque jour et chaque heure sont empreints d’un manque profond. Une année de nuits blanches à penser sans relâche à ce que tu as vécu dans tes derniers instants, et au fait que je n’ai pas pu te protéger », a-t-elle écrit.
À l’approche de Pessah 2024, sa femme, Sapir, a écrit sur les réseaux sociaux « à mon amour, tu nous manques tellement, à nous tous ! »
« Ton absence se fait encore plus durement sentir à l’approche de chaque fête, à chaque pas que nous faisons », a-t-elle ajouté. « Comment est-ce possible ? Comment pouvons-nous nous retrouver autour d’une table, pour la fête la plus familiale qui soit, celle qui te représentait le mieux, où nous sommes censés être heureux, sans toi ? »
Lors des récentes fêtes de Hanoukka, Sapir a évoqué les nombreuses personnes qui rendaient hommage à Shai, en écrivant sa gratitude que « les gens t’aient connu, et reconnu ton courage », tout en soulignant que « tu n’as jamais été quelqu’un qui cherchait la célébrité ou l’héroïsme, mais un homme modeste qui faisait tout discrètement et donnait toujours la priorité à sa famille. Mais il ne fait aucun doute que tu mérites cet hommage, car tu t’es battu avec courage, porté par le souci de sauver autant de vies que possible, et tu y es parvenu. »
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.