Israël en guerre - Jour 370

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Les victimes du 7 octobre

Sergent David Mittelman, 20 ans : Ancien haredi qui vivait entre deux mondes

Assassiné en combattant des terroristes du Hamas à l'avant-poste de Kissufim, le 7 octobre

Sergent David Mittelman (Autorisation)
Sergent David Mittelman (Autorisation)

Le sergent David Mittelman, 20 ans, un soldat de l’unité Golani, originaire de Modiin Illit, a été tué en combattant les terroristes du Hamas à l’avant-poste de Kissufim le 7 octobre.

Lui et un autre soldat de Golani, le sergent Noam Ben Mucha, ont été tués côte à côte alors qu’ils tentaient de repousser une invasion de dizaines de terroristes du Hamas à l’entrée de la base. Non loin de là, leur camarade, le sergent Tomer Nagar, a également été tué.

Selon Makor Rishon, les derniers mots qu’il a prononcés dans son talkie-walkie avant d’être tué sont : « Je reste ici, je ne vais nulle part ».

« À eux trois, ils ont réussi à stopper la première vague et ont tué des dizaines de terroristes, peut-être 50 », a déclaré au journal le soldat observateur qui était de service ce matin-là.

« Je les ai entendus tirer sans arrêt, salve après salve. C’est un acte de bravoure que je n’avais jamais vu auparavant. C’est grâce à David, Noam et Tomer que nous sommes ici. Sans eux, tous les habitants de la base seraient morts. Tous les trois ont regardé la mort dans les yeux, tous les trois ont été tués. Il y a tant à apprendre d’eux, c’est une perte pour le monde. »

David a été enterré le 10 octobre à Petah Tikva. Il laisse derrière lui ses parents, Tamar et Avraham, et ses huit frères et sœurs, Yael, Sara, Yaffa, Hagit, Ayala, Meir, Mali et Shlomit.

Né dans une famille haredi de l’implantation ultra-orthodoxe de Modiin Illit, il décide, à l’adolescence de quitter ce mode de vie et de s’enrôler dans l’armée israélienne, une démarche tabou dans le monde ultra-orthodoxe. Officiellement classé comme « soldat seul » en raison de ses origines, il a été placé dans une famille d’accueil religieuse sioniste au kibboutz Rosh Tzurim.

Lavi Ruziewicz, un des enfants de la famille d’accueil de David, a déclaré à Haaretz qu’il était devenu un membre de la famille comme les autres.

« La deuxième fois qu’il est venu nous voir, il a frappé à la porte et ma mère lui a dit : ‘Quand tu arrives à la maison, tu entres, tu ne frappes pas’. J’espère qu’il s’est senti lié à nous de la même manière que nous avons senti qu’il faisait partie de la famille ».

Selon Lavi, David « aimait s’amuser parce qu’il avait l’impression d’avoir raté beaucoup de choses. Ce n’était pas toujours simple, il était impulsif et faisait parfois n’importe quoi. Il saisissait à pleines mains tout ce que la vie avait à lui offrir ».

Le jour où sa mort a été confirmée, Lavi a raconté que sa famille est allée voir la famille de David « et au lieu d’être en colère ou jaloux qu’il ait passé du temps avec nous, son père s’est levé et a regardé ma mère dans les yeux et lui a dit : ‘Maintenant, nous sommes de la même famille' ».

Gil Ruziewicz, le père de la famille d’accueil, a confié que David « n’était pas un invité qui venait nous rendre visite, mais vraiment l’un des nôtres. Il promenait le chien, jouait au backgammon avec les enfants. Nous le déposions à la gare routière, nous l’emmenions chez le médecin s’il en avait besoin ».

Les relations de David avec sa propre famille étaient compliquées, mais ils ont gardé des liens, et sa mère a assisté à sa cérémonie de prestation de serment dans l’arme israélienne.

Ses parents, Tamar et Avraham, ont décrit au journal Makor Rishon leur relation complexe et du parcours de David.

« Nous avons vu sa détermination même lorsqu’il était étudiant en yeshiva », a déclaré sa mère. « Lorsqu’il décidait de s’y mettre et d’étudier, il atteignait des sommets. Lorsqu’il voulait aller dans une certaine yeshiva, il faisait tout ce qu’il pouvait pour y arriver – et c’est ce qui s’est passé lorsqu’il a décidé d’aller à l’armée. »

Son père Avraham a déclaré que David « a toujours été un bon garçon, même lorsqu’il a changé de voie, il n’est jamais devenu fou et n’a jamais erré dans les rues. Il a toujours fait partie de la société, il a toujours été accepté, c’était quelqu’un d’agréable à côtoyer. Il savait comment donner à chacun le sentiment qu’il était son meilleur ami ».

Tamar a déclaré qu’elle souhaitait avant tout que les gens se souviennent de David comme d’un « symbole de l’amour à tout prix » et que ses autres enfants sachent qu’elle les aimera quoi qu’il arrive.

« Et bien sûr, je veux que les gens se souviennent de son histoire d’héroïsme, du fait qu’il ait dit ‘je vais donner ma vie pour le peuple d’Israël’. Nous sommes très fiers de lui. Il a monté la garde, et cela nous remplit le cœur ».

Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.

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