Shenhav et Shoham Yaakov et Liel Jerafi : Deux tantes et leur neveu bien aimé
Assassinés par des terroristes du Hamas dans un abri, à proximité du Festival Supernova, le 7 octobre 2023
Shoham Yaakov, 29 ans, sa sœur Shenhav Yaakov, 26 ans, originaires de Herzliya, et leur neveu Liel Jerafi, 18 ans, originaire de Jérusalem, ont été assassinés par le groupe terroriste palestinien du Hamas lors du Festival Supernova le 7 octobre.
Shoham et Shenhav faisaient toutes deux partie de l’équipe de production du festival et avaient invité Liel à se joindre à elles lors de la rave-party.
Lorsque les tirs de roquettes ont commencé, ils ont décidé de fuir le site en voiture et se sont arrêtés à un moment donné pour se mettre à l’abri dans un abri anti-atomique situé en bord de route. Ils ont tous été tués à l’intérieur de l’abri, aux côtés de dizaines d’autres personnes, lorsque des terroristes du Hamas ont lancé des grenades à l’intérieur et ouvert le feu sur les festivaliers blottis les uns contre les autres.
Deux frères de la famille se sont rendus sur le site de Supernova pour tenter de retrouver leurs proches ce samedi matin. Ils se sont heurtés à des barrages routiers, à des policiers et à des soldats israéliens qui ont tenté de les convaincre de faire demi-tour. Ils ont cherché pendant des heures et des heures, en vain.
Durant une semaine, la famille n’a pu trouver aucune trace des trois victimes malgré des recherches constantes. Une semaine après le massacre, le corps de Shenhav a été identifié ; le lendemain, la mort de Liel et de Shoham a été confirmée.
Shoham a été enterrée à Herzliya le 15 octobre, et Shenhav a été enterrée à ses côtés un jour plus tard, le 16 octobre. Liel a été enterré à Beit Shemesh le 16 octobre.
Les deux sœurs laissent dans le deuil leurs parents, Rachel et Neria Yehiel, ainsi que leurs sept frères et sœurs aînés, Dudu, Avishag, Dvir, Sapir, Ohad, Elad et Hadas.
Liel laisse derrière lui ses parents, Dudu et Nardit, et ses jeunes frères et sœurs, Adir, 14 ans, Itay, 9 ans et Shaylee, 7 ans.
Né et élevé dans le quartier de Kiryat Yovel à Jérusalem, Liel avait axé ses études secondaires sur la cyber-communication et devait bientôt s’enrôler dans Tsahal, en vue d’intégrer la prestigieuse unité d’élite 8 200 du Corps de Collecte de Renseignements.
« Il aimait vraiment l’informatique, il était toujours sur l’ordinateur », a dit son père, Dudu, à un site d’information local de Jérusalem.
« Il était censé rejoindre l’unité 8 200, avec tout son avenir devant lui. Il avait un grand avenir, c’était un excellent élève. Un enfant intelligent, gentil et calme. »
Dudu a raconté que les jeunes frères et sœurs de Liel « l’aimaient tellement ».
« Il était un véritable aîné, il s’occupait d’eux, leur parlait, les conseillait. Il était un modèle pour eux, il était humble, il ne faisait pas beaucoup la fête, même s’il a été assassiné lors d’un festival ».
« Son sourire, son rire, les bêtises qu’il aimait me manquent. Je pense tout le temps à lui, à son esprit positif et à sa joie de vivre », a poursuivi son père.
Onze mois après sa mort, la mère de Liel, Nardit, a écrit sur Facebook à « mon ange au ciel ».
« Cela fait déjà un an sans toi, une année de nostalgie et de douleur sans fin, une année où ta voix s’est tue », a-t-elle écrit.
« Tu as laissé un espace vide et un trou dans mon cœur par ton absence, mon bel ange […] Liel, mon cœur se brise à nouveau chaque jour. Tu me manques tellement. »
Shoham et Shenhav étaient très proches l’une de l’autre et du reste de la famille, étaient de grandes supportrices de l’équipe de football Maccabi Tel Aviv et aimaient sortir faire la fête ensemble, ont raconté leurs proches.
Avishag, leur sœur aînée, a souligné à Israel Hayom que Shoham et Shenhav avaient vécu pleinement chaque instant de leur courte vie.
« Shoham était très sérieuse d’un côté, mais elle aimait aussi rire, vivre en grand et prendre la vie à bras-le-corps. Elle avait de grands rêves. Elle était coach personnel et nutritionniste, et il était important pour elle d’inculquer aux autres un mode de vie sain. Elle a consacré sa vie à l’exercice physique et a même appris la boxe », a raconté Avishag.
« Elle était toujours en train de travailler sur elle-même, elle faisait de grands voyages dans des endroits lointains. Lors de nos moments les plus heureux, pendant les fêtes et les vacances, elle était la photographe de la famille, elle capturait chaque instant. »
Shenhav, la plus jeune des neuf frères et sœurs, était « notre bébé, qui est arrivé après quatre frères et quatre sœurs », a dit Avishag.
« Elle considérait la vie quotidienne comme ennuyeuse et avait de grands rêves », a-t-elle ajouté.
« Elle voulait explorer le monde, s’envoler pour l’Australie pour une longue période. C’était une pâtissière hors pair : pour chaque anniversaire, elle préparait un magnifique gâteau pour ma fille. Elle voulait aussi ouvrir une boulangerie. »
Les deux sœurs, a-t-elle dit, « étaient le centre de nos vies, elles étaient si proches l’une de l’autre depuis l’enfance jusqu’au moment où elles ont été assassinées. Elles étaient des opposées qui se complétaient l’une l’autre, le soleil et la lune – chacune d’entre elles illuminait le monde à sa manière ».
Hadar Cohen, l’une des nièces de Shoham et Shenhav, a écrit sur Instagram à quel point il était difficile de se faire à l’idée que « mes tantes qui étaient toujours là pour moi, qui traînaient toujours avec moi, qui prenaient soin de moi, qui me faisaient rire, et qui étaient mes meilleures amies – mais tellement plus – ne sont plus là ».
« Mes tantes, qui étaient les plus belles, les plus gentilles, les plus brillantes et les plus drôles, ne sont plus là », a-t-elle ajouté.
« Celles qui m’ont élevée et qui ont en quelque sorte grandi avec moi, Shenhav qui a essayé sans succès de m’apprendre des chansons de Justin Bieber, et Shoham qui conduisait même une heure [pour me rejoindre] pour que je puisse lui tresser les cheveux avant qu’elle n’aille à un festival. »
« Mes tantes qui m’ont appris ce qu’était l’amour inconditionnel, qui ont toujours pris soin de moi et voulu le meilleur pour moi – elles ne reviendront pas et je n’ai même pas pu leur dire au revoir », a-t-elle ajouté.
« Shoham, Shenhav et Liel nous manquent tout le temps, à chaque fête, à chaque événement », a dit leur frère et oncle, Ohad, à i24 news en août.
« Leur disparition est fortement ressentie à chaque instant de notre vie. Notre famille ne redeviendra jamais ce qu’elle était. »
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.