Shifra Noy, 71 ans : Une institutrice qui savait rassurer les jeunes enfants
Assassinée dans sa maison du kibboutz Nir Oz le 7 octobre
Shifra Noy, 71 ans, a été assassinée par des terroristes du Hamas dans sa maison du kibboutz Nir Oz le 7 octobre.
Pendant douze jours, elle a été considérée comme disparue, jusqu’à ce que son corps soit retrouvé et sa mort confirmée. Elle a été enterrée à Rehovot le 19 octobre et laisse dans le deuil ses filles, Efrat et Dorit, et plusieurs petits-enfants, ainsi que ses frères et sœurs.
Son ex-mari, Yossi Gross, le père de ses deux filles, a également été assassiné à Nir Oz le 7 octobre.
Les amis et la famille se souviennent du dévouement de Noy envers ses proches et sa famille élargie, ainsi que de son talent de couturière, dont elle faisait profiter tout le monde.
Un éloge funèbre du kibboutz a noté que « bien que nous ne sachions pas exactement quand tu es venue à Nir Oz, pour nous tu as toujours été là. Tu es Nir Oz et Nir Oz est toi ». Le kibboutz a décrit Noy comme « notre institutrice mythique » pendant de nombreuses années, qui a ensuite travaillé à la buanderie « et connaissait chaque vêtement et son propriétaire ». « Combien de fois ne nous as-tu pas grondés parce que nous ne récupérions pas notre linge à temps. »
« Partout où tu travaillais, tu le faisais avec minutie et diligence, et tu investissais ton attention et ton énergie à ta manière », lit-on encore dans l’éloge funèbre. « Tu réservais une place importante et privilégiée dans ton cœur à tes filles et petits-enfants, dont les visites à Nir Oz étaient à la fois une source de réconfort et de fierté. »
Une de ses proches, Rinat Shohat, a écrit sur Facebook que « le monde devrait savoir qui était Shifra Noy… modeste, humble, drôle, qui aimait travailler au kibboutz et rendre à la communauté ce qu’elle lui avait donné ».
« Elle ne s’est jamais plainte quand c’était difficile pour elle, malgré ses divers soucis de santé, mais je me souviendrai surtout d’elle comme d’une femme de paix qui ne travaillait que pour réconcilier les autres et aider l’humanité tout entière », a écrit Shohat. « Ma chère Shifra – merci pour le privilège de t’avoir connue, merci de n’avoir jamais oublié mon anniversaire ni celui d’aucun membre de la famille. Merci de t’être inquiétée pour moi chaque fois que j’étais un peu déprimée. »
« Tu as toujours eu les mots justes et réconfortants », poursuit-elle. « Je ne l’oublierai jamais ! Merci aussi pour toutes les retouches que tu as faites pour nous et pour tous les délicieux plats végétaliens que tu as toujours veillés à mettre en abondance sur ta table – tu avais du talent dans tout ce que tu créais ! »
Sa nièce, Ariela Ashush Kosto, a écrit un message sur Facebook sur « [sa] chère Shifra, ma tante, ma seconde mère ».
« Je t’aime tellement et je voudrais te remercier », a-t-elle écrit. « Merci pour ton étreinte chaleureuse et aimante. Merci pour tes baisers humides sur mes joues. Merci d’avoir toujours été une oreille attentive. Merci de t’être inquiétée à mon sujet et d’avoir toujours fait preuve de sollicitude à mon égard. Merci pour tes mazel tov au téléphone à chaque anniversaire. Merci pour tes hag sameah à chaque fête et pour tes invitations ».
« Merci de m’avoir appris à nager », a-t-elle poursuivi. « Merci de m’avoir toujours ouvert la porte de ta maison, à moi et à ma famille. Merci d’avoir accepté mes bêtises et de m’avoir appris à faire des atayef et des biscuits abadi. Merci de m’avoir fait rire et d’avoir ri avec moi des petites choses. Merci de m’avoir appris la patience. Merci de m’avoir appris l’amour inconditionnel. »