Singapour : Trois suspects détenus depuis octobre pour avoir voulu combattre Israël
Les trois hommes ont été radicalisés en ligne ; l’un d’entre était prêt à suivre toute instruction de l’ayatollah Ali Khamenei, et notamment mener des attaques à Singapour
Singapour a annoncé jeudi qu’elle détenait, depuis le mois d’octobre, trois hommes soupçonnés de vouloir se rendre au Moyen-Orient pour combattre Israël. L’un d’eux aurait également déclaré qu’il était prêt à commettre des attentats à Singapour si cela lui était ordonné.
Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur a précisé que les trois Singapouriens n’étaient pas liés entre eux mais avaient été « radicalisés » en ligne. Il n’existe toutefois aucune preuve d’un recrutement plus large.
Les raisons pour lesquelles le ministère a choisi de révéler ces détentions à ce moment restent inconnues.
Les trois hommes, âgés respectivement de 21, 41 et 44 ans, occupaient des fonctions variées : directeur d’une société de marketing numérique, mécanicien d’ascenseur et agent de sécurité. Ils ont été arrêtés en octobre et placés en détention en vertu de la loi sur la sécurité intérieure de Singapour, qui autorise des détentions prolongées sans procès.
Selon les autorités, l’un des suspects a affirmé qu’il était prêt à suivre toute instruction de l’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême iranien, « y compris à mener des attaques à Singapour ». Cependant, aucun plan concret d’attentat n’a été découvert.
Le groupe terroriste palestinien du Hamas est soutenu par l’Iran. Bien que l’Iran n’ait jamais directement menacé Singapour, il a promis de cibler des intérêts israéliens et juifs à l’étranger.
L’enquête a également révélé qu’un des hommes s’était rendu dans un stand de tir en Thaïlande pour apprendre à manier des armes à feu, tandis que les deux autres avaient prévu de s’exercer dans des stands de tir en Indonésie.
Par ailleurs, le ministère a indiqué que deux autres Singapouriens avaient été placés sous restrictions en juin et juillet de l’année dernière, en lien avec le conflit à Gaza.