Israël en guerre - Jour 365

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Sinwar salue la victoire de Tebboune ; Gal Hirsch « prêt à fournir un passage sûr à Sinwar »

Le chef du Hamas félicite le président algérien pour sa réélection et salue l'attaque du 7 octobre ; les États-Unis seraient en désaccord avec leurs collègues médiateurs sur la responsabilité de l'absence d'accord sur Gaza

Yahya Sinwar, chef du Hamas à Gaza, prononce un discours lors d'une réunion avec la population dans une salle sur le bord de mer de la ville de Gaza, le 30 avril 2022. (Crédit : Adel Hana/AP)
Yahya Sinwar, chef du Hamas à Gaza, prononce un discours lors d'une réunion avec la population dans une salle sur le bord de mer de la ville de Gaza, le 30 avril 2022. (Crédit : Adel Hana/AP)

Le Hamas a publié mardi une rare déclaration attribuée au chef du groupe terroriste, Yahya Sinwar, qui a félicité le président algérien sortant, Abdelmadjid Tebboune, après qu’il a été déclaré vainqueur d’une élection dont les résultats ont été largement contestés par les candidats de l’opposition. Tebboune a recueilli 94,65 % des suffrages exprimés.

Le communiqué précise que Sinwar a souligné le soutien de Tebboune aux Palestiniens et lui a adressé ses félicitations à la suite du « déluge d’Al-Aqsa », nom donné par l’organisation terroriste de Gaza au massacre du 7 octobre dans le sud d’Israël, qui a déclenché la guerre en cours dans l’enclave côtière.

Il a également déclaré que « le peuple palestinien et sa résistance » se battaient « héroïquement », tout en s’en prenant à « l’occupation [Israël] » pour sa « barbarie ».

Sinwar, qui a été nommé chef principal du Hamas après l’assassinat d’Ismail Haniyeh fin juillet, se cacherait dans des tunnels sous la bande de Gaza et n’a fait que peu de déclarations publiques depuis l’attaque du 7 octobre, qu’il est accusé d’avoir commanditée.

Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a juré cette semaine qu’Israël tuerait Sinwar et son frère Muhammad, haut commandant de la branche armée du Hamas. Or le représentant officiel du gouvernement pour les efforts de libération des otages de Gaza, qui n’a pas vraiment d’influence sur les négociations, a déclaré mardi que si Sinwar renonçait au contrôle du groupe terroriste sur la bande de Gaza et libérait tous les otages, Israël lui offrirait un passage sûr hors de l’enclave.

Gal Hirsch s’exprime lors de la conférence MEAD à Washington, DC, le 8 septembre 2024. (Crédit : Itzik Balnitzki / Autorisation)

S’adressant à la chaîne Bloomberg lors d’une visite à Washington, Gal Hirsch a déclaré qu’il était « prêt à fournir un passage sûr à Sinwar, à sa famille et à quiconque souhaite le rejoindre ».

« Nous voulons récupérer les otages », a-t-il ajouté. « Nous voulons la démilitarisation, la déradicalisation bien sûr, et un nouveau système qui gérera Gaza. »

Hirsch a indiqué qu’il avait présenté l’offre il y a un jour et demi, mais il n’a pas précisé si l’offre avait suscité un intérêt de la part de l’autre partie à la table des négociations.

Pas d’accord, à qui la faute ? Les médiateurs sont divisés

La télévision israélienne a rapporté mardi que les États-Unis sont en désaccord avec les autres médiateurs, l’Égypte et le Qatar, sur la question de savoir qui est responsable de l’échec de l’accord de cessez-le-feu sur les otages.

Alors que les États-Unis soutiennent Israël et ont publiquement déclaré que le Hamas était responsable de l’impasse, notamment en ce qui concerne ses demandes de libération de prisonniers de sécurité palestiniens, l’Égypte et le Qatar « pensent le contraire », a rapporté la Douzième chaîne.

Le désaccord est si profond que l’Égypte et le Qatar ont « envisagé de publier une déclaration commune blâmant Israël pour l’échec des contacts », selon le reportage.

Le porte-parole du département de la Défense des États-Unis, John Kirby, a déclaré lundi que les États-Unis « travaillaient jour et nuit » pour tenter de parvenir à un accord mais que « le Hamas est le principal obstacle à l’heure actuelle ».

Plus tôt dans la journée de mardi, le secrétaire d’État Antony Blinken a déclaré qu’il restait « une petite poignée de problèmes » et qu’ils étaient « difficiles mais tout à fait solubles ».

Selon la Douzième chaîne, les négociateurs israéliens craignent que les divergences entre les médiateurs ne retardent encore la conclusion d’un éventuel accord.

Le président égyptien Abdel-Fattah el-Sissi, le président américain Joe Biden et l’émir qatari Tamim ben Hamad al-Thani. (Crédit : Collage/AP)

La chaîne a également indiqué que le Qatar et l’Égypte n’ont pas d’influence réelle sur le Hamas.

Le reportage rapporte que le Hamas a été privé de sa voie de contrebande le long du corridor Philadelphi à la frontière entre Gaza et l’Égypte, mais qu’il profite massivement de l’aide humanitaire. Il cite une estimation portée à la connaissance des services de sécurité selon laquelle le Hamas a jusqu’à présent engrangé 500 millions de dollars en réquisitionnant et en vendant les fournitures qui entrent dans la bande de Gaza au rythme de 200 camions par jour. Selon le reportage, le Hamas utilise cet argent, entre autres, pour recruter de nouveaux terroristes, qui seraient aujourd’hui au nombre de 3 000 dans le nord de la bande de Gaza.

Selon l’analyste des affaires arabes de la chaîne, Ohad Hemo, le Hamas a rétabli sa « pleine gouvernance » dans le nord de la bande de Gaza, où il a recommencé à verser des salaires à certains de ses fonctionnaires.

Ben Gvir serait exclu du nouveau forum sur la sécurité

La Douzième chaîne a également rapporté mardi soir un bref désaccord qui a éclaté entre les ministres du gouvernement lors de la réunion du cabinet au cours de laquelle des images du tunnel de Gaza où étaient détenus les six otages exécutés par le Hamas leur ont été montrées.

Le reportage indique que les ministres ont été informés que les images leur étaient montrées à la demande des familles des otages, qui espéraient que le fait de voir les conditions de vie difficiles contribuerait à faire changer d’avis les législateurs qui s’opposent ardemment à un accord pour leur libération.

Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a alors rétorqué qu’il avait lui aussi « parlé avec les familles » et que « tout le monde ne veut pas d’un accord, certains veulent augmenter la pression militaire », rapporte le reportage.

La ministre des Sciences et de la Technologie, Gila Gamliel, aurait alors demandé au leader ultranationaliste de « cesser de crier et de les laisser nous montrer les images, comme les familles l’ont demandé ».

Le reportage ajoute que plusieurs ministres ont été émus aux larmes par les images poignantes du tunnel où les otages ont été détenus et assassinés, mais ne précise pas qui.

Cette image publiée par Tsahal le 10 septembre 2024, montre l’intérieur d’un tunnel dans le sud de Gaza à Rafah où six otages israéliens ont été assassinés par des terroristes du Hamas. (Crédit : armée israélienne)

Par ailleurs, la chaîne publique Kan a rapporté que le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait créé un nouveau forum chargé de traiter les questions relatives à la gestion de la guerre, auquel ne participe pas Ben Gvir. La formation de ce panel survient trois mois après la dissolution du cabinet de guerre à la suite du départ du parti HaMahane HaMamlahti, qui a quitté le cabinet de guerre pour protester contre la gestion de la guerre par le Premier ministre. Ben Gvir a exprimé à plusieurs reprises son désir de faire partie de ceux qui prennent les décisions concernant la guerre.

Le nouveau forum recevra des informations sur la sécurité de la part du chef d’état-major de Tsahal, le lieutenant-général Herzi Halevi, et des chefs des établissements de défense israéliens concernant les développements sur tous les fronts, selon Kan.

La chaîne publique a précisé que le forum restreint est composé de Netanyahu, du ministre de la Défense Yoav Gallant, du ministre de la Justice Yariv Levin, du ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer, du ministre des Affaires étrangères Israël Katz, du chef du parti Shas Aryeh Deri et du ministre des Finances Bezalel Smotrich.

Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, sur les lieux d’un tir de missile à Katzrin, sur le plateau du Golan, le 21 août 2024. (Crédit : Michael Giladi/Flash90)

Une source proche de Netanyahu a déclaré à la chaîne que Smotrich avait été invité à participer au forum parce que le Premier ministre « lui faisait confiance pour ne pas divulguer les débats et pour essayer de le convaincre de soutenir l’accord sur la libération des otages ».

Le Likud, parti de Netanyahu, a précédemment accusé Ben Gvir d’avoir divulgué des « secrets d’État et des conversations privées ».

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