Smotrich: Si le Hezbollah ne se retire pas de la frontière, Israël devra se saisir du sud du Liban
Le ministre d'extrême-droite a également demandé à Netanyahu d'établir clairement qu'il y aura une présence militaire permanente dans la bande de Gaza
Le ministre des Finances d’extrême-droite Bezalel Smotrich a appelé Israël à poser un ultimatum au groupe terroriste chiite libanais Hezbollah.
Smotrich a déclaré que si le groupe terroriste ne cessait pas ses attaques à l’encontre du pays et que s’il ne retirait pas ses hommes armés de la frontière, une opération militaire devait être lancée pour prendre le contrôle du sud du Liban.
Lors d’une réunion de faction de son parti Hatzionout HaDatit qui a eu lieu dans le nord du pays, Smotrich a demandé au Premier ministre Benjamin Netanyahu d’annoncer clairement un plan d’attaque contre le Hezbollah, ajoutant qu’une action militaire devait être menée si cela s’avérait nécessaire.
« Un ultimatum public doit être posé au Hezbollah de manière à ce qu’il cesse totalement ses frappes et de manière à ce qu’il retire toutes ses forces de l’autre côté du fleuve Litani », a indiqué Smotrich, qui occupe également un poste de ministre subalterne au sein du ministère de la Défense.
« Si cet ultimatum n’est pas pleinement respecté, alors l’armée israélienne lancera un assaut dans les profondeurs du territoire libanais pour défendre les communautés du nord, avec notamment une incursion terrestre et la prise de contrôle militaire de toute la région sud du Liban », a-t-il poursuivi, faisant la promotion d’un plan rappelant la zone de sécurité qui avait été établie par l’État juif dans le sud du Liban dans les années qui avaient suivi la première guerre du Liban.
« Le moyen de permettre aux résidents évacués de rentrer chez eux, dans le nord, est une décision militaire qui portera sur une attaque dévastatrice menée contre le Hezbollah et contre ses infrastructures, avec la destruction de toutes ses capacités », a-t-il estimé.
Israël a menacé d’entrer en guerre pour obliger le Hezbollah à quitter le secteur de la frontière si le groupe terroriste soutenu par l’Iran devait ne pas battre en retraite et s’il devait continuer à menacer les communautés du nord. Environ 70 000 personnes ont été évacuées pour échapper aux frappes en provenance du Liban.
Depuis le 8 octobre, les forces dirigées par le Hezbollah attaquent presque quotidiennement les communautés et les postes militaires israéliens proches de la frontière. Le groupe déclare que ces agressions viennent soutenir Gaza, dans le cadre de la guerre qui oppose Israël au Hamas dans la bande.
Smotrich a également déclaré que Netanyahu devait établir clairement qu’il y aurait une présence militaire permanente dans la bande de Gaza, notamment au poste-frontière et dans la ville de Rafah, pour empêcher le trafic d’armes depuis l’Égypte.
Le ministre a dit avoir fait cette demande au vu de l’ultimatum posé par Benny Gantz, ministre du cabinet de guerre, la cellule de commandement militaire gouvernementale, dans la soirée de samedi.