Trump dit avoir mis en garde Netanyahu contre toute frappe sur l’Iran
"Ce serait très inapproprié pour le moment, car nous sommes très proches d'une solution", a expliqué le président américain

Les Etats-Unis ont mis en garde le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, contre toute frappe sur l’Iran qui risquerait de faire dérailler les pourparlers sur le nucléaire.
« Je ne crois pas que ce serait pertinent maintenant », a déclaré Donald Trump pendant un échange avec la presse dans le Bureau ovale, assurant avoir « de très bonnes discussions » avec l’Iran en vue d’un accord.
« Eh bien, je voudrais être honnête. Oui, je l’ai fait. Question suivante », a déclaré Trump aux journalistes dans le Bureau ovale, en réponse à une question directe sur le sujet.
« J’ai dit à [Netanyahu] que ce serait très inapproprié pour le moment, car nous sommes très proches d’une solution », a-t-il ajouté.
« Cela pourrait changer à tout moment. Cela pourrait changer d’un simple appel téléphonique. Mais pour l’instant, je pense que [l’Iran] souhaite conclure un accord, et si nous y parvenons, [cela] sauverait de nombreuses vies.»
« Nous avons d’excellentes discussions avec [l’Iran], et j’ai dit [à Netanyahu] : « Je ne pense pas que ce soit approprié pour le moment. » Parce que si nous pouvons régler le problème avec un document très solide, avec des inspections et [sans] confiance », a-t-il poursuivi.
« Je veux que [l’accord] soit très solide, que nous puissions intervenir avec des inspecteurs et prendre tout ce que nous voulons. Nous pouvons faire exploser tout ce que nous voulons, mais sans que personne ne soit tué. »
Les négociations achoppent jusqu’ici en particulier sur la question de l’enrichissement d’uranium: les Etats-Unis demandent que l’Iran y renonce totalement, ce que Téhéran refuse jusqu’ici catégoriquement, en mettant en avant un droit à se doter de capacités nucléaires civiles.
L’Iran a affirmé mercredi qu’il pourrait autoriser une visite d’inspecteurs américains de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) en cas d’accord avec les Etats-Unis.
Téhéran et Washington, ennemis depuis la Révolution islamique de 1979, ont entamé le 12 avril, grâce à une médiation du sultanat d’Oman, des discussions sur l’épineux dossier du programme nucléaire iranien.
Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël, ennemi juré de l’Iran et considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, soupçonnent Téhéran de vouloir se doter de l’arme nucléaire.