Trump dit que Netanyahu sait qu’il veut que la guerre de Gaza prenne fin
Le président américain a dit ne faire confiance à personne, et a répondu « tout peut arriver » à la question d’une éventuelle guerre avec l’Iran
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
Le président élu américain Donald Trump a déclaré que le Premier ministre Benjamin Netanyahu était au courant de son désir de voir la fin de la guerre à Gaza.
« Il sait que je veux qu’elle se termine », a affirmé Trump dans une interview accordée au Time Magazine.
Selon le Time, Trump aurait exprimé sa position à Netanyahu lors de leurs échanges téléphoniques pendant la campagne présidentielle.
En octobre, le Times of Israel rapportait que Trump avait dit à Netanyahu, lors d’une rencontre à Mar-a-Lago, de mettre fin à la guerre avant son investiture.
Par le passé, Israël a réagi avec réticence à ce type d’appels publics de la part de dirigeants étrangers, arguant qu’ils déplacent injustement la responsabilité vers Israël plutôt que vers le groupe terroriste palestinien du Hamas. Début décembre, Trump a publié sur les réseaux sociaux un message menaçant d’un « terrible prix à payer » si les otages au Proche-Orient n’étaient pas libérés avant le 20 janvier. Cependant, il n’a mentionné ni le Hamas ni Israël dans sa déclaration.
Netanyahu, pour sa part, a jusqu’à présent refusé de mettre fin à la guerre en échange de la libération des otages, affirmant qu’un tel accord permettrait au Hamas de se reconstituer. Il fait également face à des pressions de ses partenaires de coalition d’extrême droite, qui ont menacé de faire chuter son gouvernement s’il acceptait un tel échange.
Les responsables de la sécurité israélienne se sont montrés plus favorables à un compromis, faisant valoir qu’Israël pourrait renvoyer des troupes à Gaza si nécessaire après un retrait, tout en avertissant que le nombre d’otages encore en vie diminuerait considérablement si Israël tardait davantage à conclure un accord, selon des responsables israéliens.
Ces derniers jours, les responsables israéliens se sont montrés de plus en plus optimistes quant aux chances de parvenir à un accord.
Un diplomate arabe, au fait des négociations, a confié au Times of Israel que les deux parties s’étaient montrées disposées à faire des compromis sur les modalités du retrait israélien de la bande de Gaza. Cependant, aucun consensus n’a été atteint concernant le principal point de blocage : la nature du cessez-le-feu, qu’il soit permanent ou temporaire.
Les médiateurs continuent de proposer un accord en trois phases, similaire à celui présenté par Israël et soutenu publiquement par le président américain Joe Biden en mai, a déclaré le diplomate arabe.
Israël semble particulièrement intéressé par la première phase de 40 à 60 jours de cet accord. Le diplomate arabe a ajouté que le Hamas craint qu’Israël ne reprenne les combats après l’entrée en fonction de Trump.
Interrogé par le Time sur la confiance qu’il accorde à Netanyahu à l’aube de son second mandat, Trump a marqué une pause avant de répondre « Je ne fais confiance à personne ».
Trump a pris une seconde pour répondre a une question sur les risques de guerre avec l’Iran, en disant : « Tout peut arriver ».
Cette déclaration contraste avec son message de campagne, où il avait promis à plusieurs reprises qu’il ne lancerait pas de nouvelles guerres.