Trump : « Très bonnes réunions sur l’Iran. La prochaine étape requiert un peu de temps »
"Une sorte de coalition se forme (...) pour saper et perturber le processus diplomatique", a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères

En évoquant la deuxième série de pourparlers nucléaires avec l’Iran qui se sont tenus ce week-end, le président américain Donald Trump a déclaré lundi : « Nous avons eu de très bonnes réunions sur l’Iran ».
À la question de savoir ce qui se passera ensuite, Trump a répondu : « La prochaine étape va requérir un peu de temps. »
L’Iran a de son côté accusé Israël, ennemi juré du pouvoir iranien, de vouloir « saper » les pourparlers en cours avec les Etats-Unis sur la question du nucléaire, objet de tensions avec les pays occidentaux.
« Une sorte de coalition se forme (…) pour saper et perturber le processus diplomatique », a déclaré lundi lors d’un point de presse le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, ajoutant que « le régime sioniste est au centre de ce mouvement ».
Israël est qualifié de « régime sioniste » par le pouvoir iranien qui ne reconnaît pas cet Etat.
« A ses côtés se trouvent une série de courants bellicistes aux Etats-Unis et de personnalités issues de différentes factions », a ajouté le porte-parole, en référence aux politiques américains qui s’opposent à un accord avec l’Iran.
Trump says they’ve had very good meetings on Ukraine and Iran, and will be updating us in the next 3 days. He says “ask the Houthis how Hegseth is doing.” No one asked him about trade deals! pic.twitter.com/IwItt7CW9k
— JKash ????MAGA Queen (@JKash000) April 21, 2025
Le quotidien New York Times a affirmé jeudi que Trump avait dissuadé Israël de frapper à court terme des sites nucléaires en Iran, afin de privilégier la diplomatie.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a averti qu’Israël n’autoriserait jamais l’Iran à se doter de l’arme nucléaire, même si Washington poursuivait les négociations.
Les pays occidentaux et Israël, considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l’énergie.
En 2018, Donald Trump avait retiré avec fracas son pays d’un accord international sur le nucléaire conclu entre l’Iran et les grandes puissances trois ans plus tôt et rétabli des sanctions.
En représailles, l’Iran a progressivement pris ses distances avec le texte.
L’Iran est le seul Etat non doté d’armes nucléaires à enrichir de l’uranium à un niveau élevé (60%), proche des 90% nécessaires à la fabrication de l’arme atomique, tout en continuant à accumuler d’importants stocks de matière fissile, selon l’AIEA.
L’accord sur le nucléaire de 2015 plafonnait ce taux à 3,67%.
Iran et Etats-Unis, ennemis depuis la Révolution islamique de 1979 et une prise d’otage de diplomates américains dans leur ambassade à Téhéran, ont entamé le 12 avril des pourparlers sous la médiation d’Oman.