Tsahal annonce aux Palestiniens de Cisjordanie les conditions d’accès à Al-Aqsa pendant le Ramadan
Le COGAT dit que seuls les enfants de moins de dix ans, les hommes de plus de 55 ans et les femmes de plus de 50 ans munis d’un permis pourront entrer pour les prières du vendredi
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Le Coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires palestiniens (COGAT) a annoncé mardi que les jeunes enfants et les adultes plus âgés seront les seuls Palestiniens de Cisjordanie autorisés à entrer à Jérusalem pour visiter la mosquée Al-Aqsa sur le mont du Temple et participer à l’importante prière du premier vendredi du mois sacré musulman du Ramadan cette semaine.
Le Ramadan survient cette année dans un climat de très forte tension en raison de la guerre en cours contre le groupe terroriste palestinien du Hamas dans la bande de Gaza, déclenchée par l’attaque meurtrière du 7 octobre, au cours de laquelle des milliers de terroristes ont envahi le sud d’Israël, tuant près de 1 200 personnes et en prenant 253 en otage.
Des groupes terroristes ont appelé les Palestiniens à se rendre à la mosquée Al-Aqsa, où les violences sont fréquentes, pour défier Israël dans le cadre de la guerre à Gaza.
Le COGAT, l’organe de défense israélien responsable des affaires civiles en Cisjordanie, n’avait pas encore annoncé de restrictions sur les prières à la mosquée Al-Aqsa lorsque le Ramadan a commencé dimanche soir.
Les mesures annoncées lundi limiteraient l’accès des Palestiniens de Cisjordanie à l’enceinte pour les prières du vendredi aux hommes de plus de 55 ans, aux femmes de plus de 50 ans et aux enfants de moins de 10 ans, a déclaré le chef du COGAT, Ghassan Elian, dans une publication Facebook en langue arabe.
Les fidèles devront être en possession d’un permis valide délivré par le COGAT, sous réserve de l’approbation des services de sécurité. Ces mesures sont susceptibles d’être modifiées en fonction de nouvelles évaluations de la situation et d’autres développements.

Le COGAT n’a pas précisé si les Palestiniens de Cisjordanie étaient autorisés à se rendre à Jérusalem entre le dimanche et le jeudi pendant le Ramadan.
Contrairement aux années précédentes, les Palestiniens de Gaza ne seront pas autorisés à prier à la mosquée Al-Aqsa en raison de la guerre.
Les Palestiniens de Cisjordanie, quant à eux, n’ont pas pu se rendre à Jérusalem depuis le 7 octobre, date à laquelle le gouvernement a introduit les restrictions nécessaires à la suite des attaques du Hamas qui ont déclenché la guerre actuelle.
Aucune restriction d’âge n’avait été imposée aux femmes de Cisjordanie qui se rendaient à Jérusalem lors du dernier Ramadan.
Le mont du Temple est le site le plus sacré du judaïsme, où se trouvaient autrefois les deux temples bibliques, et la mosquée Al-Aqsa est le troisième site le plus sacré de l’islam, ce qui en fait un point de tension central dans le conflit israélo-palestinien.
Chaque année, pendant le Ramadan, des centaines de milliers de musulmans affluent pour prier sur le site, où la ferveur religieuse est exacerbée. Si Israël a imposé des restrictions à l’accès des Palestiniens pendant les périodes de forte tension sécuritaire, le pays s’est abstenu d’imposer ces règles à la minorité musulmane du pays.
Dimanche, lors de la première nuit du Ramadan, des policiers ont affronté plusieurs fidèles à l’entrée du site du mont du Temple, mais les prières de lundi se sont déroulées dans le calme.

La police a également été accusée de refuser l’entrée du site à certains Arabes israéliens, en violation d’une promesse faite par Netanyahu d’autoriser le libre accès aux citoyens musulmans.
La semaine dernière, Netanyahu s’est engagé à ce que le nombre de fidèles autorisés à prier sur le mont du Temple pendant la première semaine du Ramadan soit le même que les années précédentes et qu’aucune restriction ne soit imposée aux Arabes israéliens, passant outre les souhaits exprimés par le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, chef de la police israélienne et chef de file des ultranationalistes.