Tsahal bombarde 2 bases aériennes dans le centre de la Syrie
Des sources militaires ont décrit ces frappes, qui font suite à des renseignements sur des armes et d'autres capacités stratégiques sur Palmyre et T-4, comme "étendues"

L’armée israélienne a déclaré avoir bombardé deux bases aériennes dans le centre de la Syrie vendredi soir, les dernières frappes visant des sites militaires liés à l’ancien régime du dictateur syrien Bashar el-Assad depuis qu’il a été renversé par des rebelles islamistes.
Selon Tsahal, ces frappes aériennes visaient les « capacités militaires stratégiques restantes » de l’aéroport militaire de Palmyre et de la base aérienne voisine T-4.
Selon les médias locaux, deux membres du personnel de la défense syrienne auraient été blessés lors de la frappe sur Palmyre.
Ces frappes aériennes ont été lancées après que l’Israeli Air Intelligence Group, l’unité de renseignement de l’armée de l’air israélienne, a surveillé les armes et autres capacités stratégiques de ces deux sites militaires du centre de la Syrie ces derniers temps.
Les frappes menées par les avions de chasse de l’armée de l’air israélienne sur Palmyre et T-4 ont été décrites par des sources militaires comme « étendues », éliminant des capacités qui garantiraient le maintien de la supériorité aérienne d’Israël dans la région.
Après l’effondrement du régime Assad en décembre, Israël a promis de détruire les armes en Syrie qui, selon lui, pourraient tomber entre les mains de « forces hostiles » cherchant à attaquer Israël.
צה"ל תקף לפני זמן קצר יכולות אסטרטגיות צבאיות שנותרו במרחב הבסיסים הצבאיים הסורים תדמור ו-T4.
צה״ל ימשיך לפעול על מנת להסיר כל איום על אזרחי מדינת ישראל pic.twitter.com/NQzQXJjz7f
— צבא ההגנה לישראל (@idfonline) March 21, 2025
Si la chute d’Assad a mis fin à plus de dix ans de guerre civile dans le pays, une nouvelle vague de violence sectaire a fait craindre que le nouveau gouvernement ne soit pas en mesure de maintenir efficacement la paix en Syrie.
Les dirigeants israéliens n’ont cessé de réaffirmer leur méfiance à l’égard du dirigeant par intérim du pays, Ahmed al-Sharaa, que le ministre de la Défense, Israel Katz, a qualifié de « leader islamiste extrémiste ». Sharaa, qui portait auparavant le nom de guerre d’Abu Mohammed al-Jolani, dirigeait le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), l’ex-branche d’Al-Qaïda en Syrie, bien qu’il ait depuis cherché à se distancier du groupe terroriste djihadiste.
Sharaa a qualifié les menaces d’Israël et les déclarations de Katz de « non-sens », et son gouvernement a dénoncé les frappes continues d’Israël dans le pays, ainsi que la présence de l’armée israélienne dans une zone tampon au sud de la Syrie.
Tsahal décrit sa présence dans la zone tampon, qui était occupée par des soldats de la paix de l’ONU jusqu’à la chute du régime Assad en décembre, comme une mesure temporaire et défensive. Toutefois, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré le mois dernier que les troupes resteraient sur place pour « une durée indéterminée » afin de maintenir la sécurité d’Israël.