Tsahal confirme le recrutement anticipé de 1 300 soldats
Les programmes de préparation militaire, dans les yeshivot ou le service communautaire seront réduits ; suite à un recours, l'armée a relevé les quotas des recrutements dans les yeshivot
L’armée et le ministère de la Défense ont annoncé par voie de communiqué que l’armée israélienne procèderait, en mars prochain, au recrutement de 1 300 Israéliens actuellement dans des programmes de préparation militaire, des yeshivot et effectuant un service communautaire.
La plupart des candidats à la conscription concernés sont supposés terminer leur programme à la fin de l’année universitaire, soit en juin, et s’enrôler dans la foulée. Les personnes en deuxième année de programme long seront appelées plus tôt que les candidats en première année.
Cette annonce est venue confirmer les informations selon lesquelles autorités militaires et administrateurs de programmes prémilitaires avaient examiné la question.
L’objectif de ce recrutement précoce « est de renforcer les unités de combat en fonction des besoins du champ de bataille… dans le cadre de la guerre, avec des blessés à remplacer et la nécessité de garnir les rangs et de renforcer les forces de combat », indique le communiqué.
Le recrutement se fera en collaboration avec plusieurs responsables de programmes afin de limiter le risque de porter préjudice aux programmes ou aux candidats, lesquels pourraient manquer certaines opportunités en raison de cet engagement précoce.
Le communiqué estime à 850 le nombre des stagiaires qui seront recrutés dans le cadre des programmes de préparation militaire ou de service communautaire, et à 450 celui des stagiaires actuellement dans les yeshivot, avec une priorité pour ceux qui doivent s’engager cette année. Les candidats évacués pour raisons militaires des zones frontalières de Gaza et du Liban ne seront pas recrutés par cette voie.
Selon un article paru dans le quotidien Haaretz, le nombre d’étudiants de yeshiva engagés précocement était à l’origine fixé à 150, mais il a été porté à 450 suite aux réclamations de parents et directeurs de programme, qui se sont émus des chiffres très différents entre yeshivot, programmes de préparation militaire ou de service communautaire, signes pour eux d’une inégale répartition de la charge.
Ce reproche tenait également au fait que ce recrutement avancé allait priver les jeunes des programmes de préparation militaire et de service communautaire d’importantes parties de leur formation, qui durent un an, alors que les programmes de yeshiva durent deux ans.
Il existe des dizaines d’académies de préparation militaire en Israël, qui comptent plus de 4 000 élèves. Elles sont très sélectives, avec souvent de longs processus de candidature. Nombreux sont les jeunes passés par des académies de préparation militaire affectés à des commandos d’élite ou qui suivent une formation d’officier et occupent postes de haut niveau au sein de l’armée.
Les diplômés du secondaire qui effectuent un service communautaire peuvent s’engager dans des activités bénévoles de toutes sortes, parfois auprès de communautés juives à l’étranger.
Mardi, les parents du groupe Mothers on the Front, dont les enfants effectuent un service communautaire, ont déposé un recours auprès de la Cour Suprême contre les prévisions de recrutement de l’armée israélienne. En dépit du relèvement, par l’armée, du nombre d’élèves de yeshiva, le recours n’a pas été retiré.
« Notre action a permis de faire baisser le nombre des effectifs qui seront recrutés au sein des préparations militaires et programmes communautaires et d’identifier 150 élèves de yeshivot, mais il n’y a toujours pas l’égalité », a déclaré l’avocate Ayelet Hashachar Saidof. « Nous continuerons jusqu’au changement total de politique. »
La guerre a éclaté le 7 octobre, lorsque le Hamas a lancé une attaque dans le sud d’Israël, où ses terroristes ont envahi des bases militaires, des communautés et un festival de musique, et tué près 1 200 personnes, pour la plupart des civils, avec une extrême violence. Les terroristes ont également fait 253 otages, dont la moitié se trouvent encore à Gaza.