Tsahal découvre une importante cache d’armes du Hezbollah au sud-Liban
Un mois avant le retrait total des soldats israéliens, les ministres français des Affaires étrangères et de la Défense se rendent au Liban pour discuter de l'application du cessez-le-feu
À un mois du retrait total de l’armée israélienne du sud-Liban, les troupes de la 769ᵉ brigade régionale « Hiram » ont localisé et détruit une importante cache d’armes appartenant au groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah dans la région de Wadi Saluki, a indiqué Tsahal mardi.
L’armée a déclaré que les troupes avaient trouvé des rampes de lancement de roquettes, des missiles, des explosifs et d’autres armes dans le dépôt dissimulé dans la région de Wadi Saluki, juste de l’autre côté de la frontière avec la ville israélienne de Kiryat Shmona.
Lors d’un autre raid sur des bâtiments voisins, les soldats ont trouvé de nombreuses autres armes, notamment des fusils d’assaut, des grenades, des missiles, des mines, des engins explosifs et d’autres équipements militaires, a indiqué l’armée.
Les armes ont été saisies et les sites ont été démolis, a ajouté Tsahal.
L’armée est toujours déployée au sud du Liban en vertu d’un accord de cessez-le-feu signé le mois dernier et elle a jusqu’à la fin janvier pour se retirer, conformément au déploiement des Forces armées libanaises (LAF) dans la région.
L’accord prévoit que l’armée israélienne soit remplacée dans le sud du Liban par l’armée officielle libanaise et la force internationale de maintien de la paix, la FINUL, tandis que le Hezbollah doit se retirer au nord du Litani, à une trentaine de kilomètres de la frontière avec Israël.
Le Hezbollah et Israël se sont mutuellement accusés de violer le cessez-le-feu. Samedi, un journal affilié au groupe terroriste chiite libanais a estimé que la « résistance » devrait reprendre les combats contre Israël en raison de ses attaques contre le sud-Liban.
Israël a rejeté toute violation de l’accord par ces attaques, affirmant qu’elles visaient des terroristes du Hezbollah qui avaient eux-mêmes violé l’accord en menant des opérations au sud du Litani. L’armée affirme avoir éliminé au moins 44 terroristes depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu.
Le chef d’état-major de Tsahal, le lieutenant-général Herzl Halevi, a déclaré dimanche que l’armée avait remporté une « nette victoire » sur le Hezbollah, mais que la « véritable victoire » ne serait atteinte que lorsque la vie reprendra son cours dans le nord d’Israël.
En outre, la France a envoyé ses ministres des Affaires étrangères et de la Défense au Liban pour discuter de la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu, qui devrait entrer pleinement en vigueur à la fin du mois de janvier.
Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, et le ministre de la Défense, Sébastien Lecornu, ont rencontré lundi le chef de l’armée libanaise, Joseph Aoun, et devaient rendre visite mardi aux soldats de la FINUL déployés près de la frontière israélienne.
Un communiqué de l’armée libanaise diffusé sur les réseaux sociaux indique que Aoun et les ministres en visite ont discuté « des moyens de renforcer les relations de coopération entre les armées des deux pays et de poursuivre le soutien à l’armée compte tenu des circonstances actuelles ».
Aoun, qui est considéré comme un potentiel candidat à la présidence du Liban, a été chargé de déployer des troupes dans le sud du pays depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu.
Lecornu a déclaré sur le réseau social X qu’il devait également rencontrer un général français chargé de représenter Paris « dans le cadre du mécanisme de contrôle du cessez-le-feu ».
« Nos armées sont et resteront attachées à la stabilité du Liban et de la région », a-t-il ajouté.