Tsahal détruit la maison du terroriste qui avait tué un touriste américain
Le domicile de Cisjordanie de Bashar Massalha, qui a poignardé Taylor Force en mars à Jaffa, a été démoli
L’armée israélienne a démoli lundi la maison d’un terroriste palestinien qui avait tué un touriste américain et blessé plusieurs autres personnes pendant une série d’attaques au couteau en mars.
L’armée a déclaré dans un communiqué avoir mené à bien la démolition à Kafr Haja, près de Naplouse, en Cisjordanie, en coordination avec l’administration civile et la police des frontières.
« Au cours de la nuit, conformément à des directives du gouvernement, les forces de sécurité ont démoli la maison de Bashar Massalha », a déclaré une porte-parole de l’armée.
Bashar Massalha, 22 ans et originaire de Qalqilya, avait assassiné le citoyen américain Taylor Force et blessé dix autres personnes le long de la promenade de Jaffa le 8 mars dernier. Il a été tué par les forces de sécurité sur les lieux de l’attaque, qui coïncidait avec une visite en Israël du vice-président des Etats-Unis Joe Biden, qui rencontrait Shimon Peres à quelques minutes à pied de la scène. Le mois dernier, Israël avait rendu le corps de Massalha à l’Autorité palestinienne pour qu’il soit enterré.
Force, 29 ans, était un vétéran de l’armée américaine qui avait servi en Irak et en Afghanistan. Il avait été diplômé de l’académie militaire West Point en 2009 et avait été officier d’artillerie de terrain de 2009 à 2014 à Fort Hood.
Doctorant de Vanderbilt, son corps avait été rapatrié trois jours après l’attaque, après une cérémonie à l’aéroport Ben Gurion à laquelle avait assisté l’ancien député Dov Lipman, né aux Etats-Unis, David Simpkins, ami de Force et ancien camarade de classe de l’académie militaire West Point, ainsi que des membres des corps diplomatique et militaire américains en Israël.
La démolition des domiciles familiaux des terroristes a été critiquée par des organisations non gouvernementales locales et étrangères, mais les responsables israéliens ont défendu l’effet dissuasif de cette mesure sur ceux qui seraient tentés de passer à l’acte.
Ses détracteurs affirment qu’en plus d’être une forme de châtiment collectif, les démolitions de maisons peuvent motiver les membres de la famille des terroristes à mener eux-mêmes des attaques.
L’AFP a contribué à cet article.