Tsahal frappe des sites du Hezbollah à Beyrouth ; plus de 170 roquettes tirées sur Israël
3 chefs du groupe terroriste ont été tués lors d'une frappe distincte ; selon l'armée libanaise, 3 soldats ont été tués lors d'une frappe sur un véhicule ; les roquettes causent des dégâts mais aucun blessé
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Des avions de combat israéliens ont frappé dimanche matin un centre de commandement appartenant à la division des renseignements du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah et un site souterrain de fabrication d’armes à Beyrouth, a indiqué l’armée israélienne.
Avant de frapper, Tsahal a lancé des avertissements d’évacuation aux civils de la région.
Des frappes distinctes dans le sud du Liban ont visé et tué trois terroristes haut placés du Hezbollah.
L’armée les a nommés al-Hajj Abbas Salameh, un haut responsable du Front Sud du Hezbollah, Reda Abbas Ouda, un spécialiste de la communication, et Ahmed Ali Hussain, responsable de la fabrication d’armes.
Les forces armées libanaises (LAF) ont déclaré que trois soldats avaient été tués dimanche dans une frappe israélienne qui « visait » leur véhicule dans le sud du pays. Il n’est pas encore clair si cette frappe était liée à celles revendiquées par Israël.
Les soldats libanais ont été tués sur une route reliant le village frontalier d’Ain Ebel à la ville voisine de Hanin, selon les LAF. Ces derniers décès portent à huit le nombre de victimes parmi les troupes depuis que la guerre totale a éclaté entre Israël et le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah le mois dernier.

Parallèlement, le Hezbollah a lancé plusieurs barrages de roquettes, soit un total de quelque 170 roquettes en direction d’Israël, déclenchant des sirènes d’alerte dans les régions de Galilée occidentale et en Haute Galilée ainsi qu’à Haïfa et ses environs, a indiqué Tsahal.
Certaines roquettes ont été interceptées, tandis que d’autres ont touché le sol, provoquant des incendies, a indiqué l’armée. Des pompiers ont été déployés pour éteindre les flammes.
Les services d’incendie et de secours ont indiqué que des fragments d’un missile intercepteur étaient tombés sur un immeuble résidentiel dans la partie ouest de Haïfa, causant quelques dégâts à la propriété de deux étages, mais sans faire de blessés.
Le Hezbollah a également déclaré avoir tiré « une grosse salve de roquettes » sur une base de Tsahal à l’est de Safed, affirmant que l’attaque était « en défense du Liban » et « en réponse aux attaques de l’ennemi israélien contre des villages et des maisons ».

Aucun blessé n’a été signalé.
Depuis le 8 octobre 2023, le Hezbollah attaque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires le long de la frontière avec des roquettes, des drones, des missiles antichars et d’autres moyens, affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas qui s’y déroule, guerre déclenchée par le pogrom perpétré par ce dernier le 7 octobre 2023.
Après avoir essuyé des tirs quasi-quotidiens de la part du Hezbollah – empêchant plus de 60 000 Israéliens évacués depuis de rentrer chez eux, Israël a lancé une campagne de frappes aériennes massives le 23 septembre sur les bastions du Hezbollah à travers le Liban, et depuis le 30 septembre Israël a lancé une opération terrestre dans le sud du pays, élargie aux zones côtières du sud-ouest afin de démanteler l’infrastructure terroriste qui menaçait les communautés proches de la frontière.
Jusqu’à présent, les affrontements à la frontière ont causé la mort de vingt-neuf civils du côté israélien, ainsi que celle de quarante-trois soldats et réservistes de l’armée israélienne. Plusieurs attaques ont également été lancées depuis la Syrie, sans faire de blessés.

Deux soldats ont été tués lors d’une attaque de drone depuis l’Irak, et plusieurs attaques ont également eu lieu depuis la Syrie, sans qu’aucun blessé ne soit à déplorer.
Le Hezbollah a signalé que 516 de ses terroristes ont été tués par Israël depuis le 8 octobre, principalement au Liban, mais aussi en Syrie.
Quatre-vingt-quatorze autres terroristes appartenant à d’autres groupes, un soldat libanais et des dizaines de civils ont également été tués.
Ces chiffres n’ont pas été régulièrement mis à jour depuis qu’Israël a lancé une nouvelle opération contre le Hezbollah en septembre, mais Tsahal estime que plus de 1 500 terroristes du Hezbollah ont été tués dans le conflit.
Face à l’escalade, le groupe terroriste chiite libanais semble avoir cessé de nommer ses éléments éliminés.