Tsahal offre une thérapie de couple aux soldats pour le stress post-traumatique
Le nouveau programme est fondé sur des recherches canadiennes qui démontrent que le soutien social peut être un bon facteur de guérison à la suite d'un traumatisme

Pour la première fois, l’armée israélienne fournirait une thérapie aux couples dont l’un des partenaires est aux prises avec un syndrome de stress post-traumatique (SSPT) à la suite de leur service militaire.
Les participants au programme se verront offrir 17 séances de thérapie à l’Université Bar-Ilan, chacune d’une durée de 75 minutes, a rapporté samedi le site d’information Walla.
« Les victimes qui sont exposées à ce genre d’événements continuent de souffrir de détresse, et de nombreuses interventions thérapeutiques sont offertes, mais la plupart d’entre elles sont individuelles », a déclaré le commandant Ravit Rubinstein, du département de santé mentale de l’armée israélienne, à Walla. « Ils sont offerts aux personnes qui ont été directement exposées à l’événement traumatique, mais ne tiennent pas compte de l’impact du traumatisme sur les membres de la famille proches de la victime, ainsi que de la capacité de la famille à être une source de soutien et de rétablissement.
Le programme pilote est basé sur la recherche du Dr Candice Monson de l’Université Ryerson au Canada, dont les travaux ont révélé que les facteurs interpersonnels, comme le soutien social, peuvent être de bons prédicteurs du niveau de rétablissement à la suite d’un traumatisme.
Mme Monson a élaboré un programme en trois étapes pour aider à atténuer les symptômes du SSPT. La première étape consiste, pour le couple, à établir une relation avec un thérapeute et à comprendre l’impact que le SSPT peut avoir sur une relation.
Il s’ensuit un travail de renforcement de la relation entre le couple par l’expression d’émotions et l’apprentissage de la résolution de problèmes. Enfin, le couple travaille ensemble pour comprendre les conséquences et l’impact du traumatisme, apprendre à gérer les sentiments de culpabilité, renouveler l’intimité physique et partager les responsabilités entre eux.
En juillet 2017, le ministère de la Défense a annoncé que 4 649 vétérans souffraient du SSPT.
Le SSPT ne se limite pas à ceux qui ont servi dans des positions de combat lors d’opérations militaires – les attaques terroristes, les agressions sexuelles, les accidents de voiture et les maladies peuvent aussi avoir des répercussions à long terme sur la santé mentale.