Tsahal saisit des armes destinées au terrorisme, à la frontière jordanienne
Deux hommes originaires d'une ville bédouine du sud du pays ont été interpellés le mois dernier avec quatre pistolets et trois fusils M16 ; le Shin Bet aurait deux autres suspects
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
L’armée israélienne a annoncé mardi avoir déjoué une tentative de contrebande d’armes à feu depuis la Jordanie le mois dernier. L’opération pourrait être liée à un complot terroriste.
Selon Tsahal, dans la nuit du 22 mai, des soldats chargés de l’analyse des images des caméras de surveillance ont identifié des suspects en approche de la frontière israélienne, à hauteur de la mer Morte, et y ont immédiatement dépêché des renforts.
Deux hommes – a-Rahman Abu Sabih et Majid Qashkar – originaires d’un village bédouin près de la ville de Dimona, dans le sud du pays, ont été interpellés, et un sac contenant quatre armes de poing et quatre fusils M16 a été saisi, a précisé Tsahal.
Les autorités israéliennes soupçonnent que les armes ont été introduites à des fins terroristes, plutôt que criminelles.
Les deux hommes, interrogés par l’agence de sécurité Shin Bet, ont conduit à deux autres suspects, Mohammed Qashkar et Salman Aluj, qui ont également été interpelés. Ces derniers se seraient livrés à un trafic d’armes à feu à la frontière jordanienne, a déclaré l’armée.
Les quatre hommes devraient être prochainement inculpés et leur détention provisoire a été prolongée jusqu’à la fin de la procédure judiciaire.
L’armée et la police ont intensifié leur action pour mettre fin à la contrebande le long de la frontière jordanienne, ces derniers mois, mais des responsables estiment que le succès est encore limité.
La semaine passée, les forces de l’ordre ont déjà procédé à l’interpellation de deux hommes, également originaires de villages bédouins près de Dimona, soupçonnés de contrebande d’armes à feu en provenance de Jordanie. Une douzaine de fusils et d’armes de poing ont été saisis.
La police a déclaré suivre les activités d’un réseau de trafiquants d’armes à feu depuis plusieurs mois. Les suspects de la semaine dernière faisaient partie de ce réseau.
Contrairement aux autres frontières d’Israël – avec l’Égypte, le Liban et la Syrie – la frontière avec la Jordanie est très ouverte, souvent dépourvue de clôture robuste, et est relativement peu surveillée, ce qui en fait un passage aisé pour la contrebande à grande échelle.
« Tsahal, le Shin Bet et la police israélienne considèrent très sérieusement toute implication de citoyens israéliens dans la contrebande d’armes sur le territoire israélien, préjudiciable à la sécurité de l’État et de sa population », ont déclaré les trois services par le biais d’un message commun.