Tsahal se prépare à raser les maisons de 2 terroristes palestiniens adolescents
Les maisons de deux adolescents de 16 ans ont été inspectées par les ingénieurs de l’armée ; selon une ONG, 64 maisons auraient été cartographiées ces dernières semaines
Raoul Wootliff est le correspondant parlementaire du Times of Israël

Les troupes de l’armée israélienne sont entrées dans Hébron et dans un village voisin tôt mardi matin pour cartographier les maisons de deux Palestiniens qui ont mené des attaques aux couteaux ces dernières semaines. La procédure de cartographie est conduite en amont de la démolition des maisons.
A Hébron, les soldats et les ingénieurs de l’armée israélienne ont mesuré la maison familiale de Lama al-Bakhri, 16 ans, qui a tenté de poignarder un Israélien dans l’implantation de Kiryat Arba vendredi matin, selon l’armée. Bakhri a été touché par un tir des soldats israéliens pendant l’attaque et ses blessures sont jugées modérées à sévères.
Pendant ce temps, des troupes ont cartographié la maison de Mus’ab Ghanimat, 16 ans, dans le village palestinien voisin de Surif. Ghanimat a poignardé un soldat israélien en octobre dans le Gush Etzion au sud de Jérusalem. Le soldat a blessé Ghanimat à l’épaule, et d’autres troupes lui ont tiré dans le genou pendant qu’il tentait de fuir.
Dans la nuit de dimanche, les troupes d’ingénierie combattantes ont également cartographié à Naplouse la maison de Bassam Amin Muhammad Sayyah, l’un des instigateurs de l’assassinat le 1er octobre d’Eitam et Naama Henkin.
Le couple israélien, tous les deux âgés de la trentaine, était en voiture près de Naplouse avec leurs quatre enfants quand ils ont été attaqués par des Palestiniens armés. Ils ont été abattus devant leurs enfants, âgés de 9, 7, 4 ans et 4 mois, qui n’ont pas été blessés. Le 5 octobre, les services de sécurité du Shin Bet ont annoncé l’arrestation de cinq membres d’une cellule du Hamas, y compris Sayyah, en lien avec l’attaque.
A la mi-novembre, l’armée israélienne a démoli les maisons de trois autres membres de la cellule du Hamas responsable, suivant la politique du gouvernement qui vise à dissuader de futurs attaquants.
Selon l’ONG B’Tselem, l’armée a cartographié 64 maisons pour démolition ces dernières semaines.
La démolition des maisons familiales des terroristes a été critiquée par des organisations non gouvernementales, mais les officiels ont défendu son usage comme dissuadant des attaques.
Les critiques affirment qu’en plus d’être une forme de punition collective, les démolitions de maisons peuvent motiver des membres de la famille d’un terroriste à mener eux-mêmes des attaques.
Judah Ari Gross a contribué à cet article.