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Tsahal utilise un remède coûteux et révolutionnaire pour sauver la vie de terroristes palestiniens

Un officier médical de l'armée décrit la technique de pointe utilisée par son équipe ce vendredi pour traiter un terroriste agonisant qui venait d’essayer de tuer un garde-frontière

Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.

Le personnel médical arrive sur la scène de l'attaque à la jonction de Tapuah. (Crédit : Flash90)
Le personnel médical arrive sur la scène de l'attaque à la jonction de Tapuah. (Crédit : Flash90)

Les médecins de l’armée israélienne n’ont pas lésiné pour sauver la vie de l’un des deux Palestiniens qui a poignardé un agent de la police des frontières à la jonction de Tapuah en Cisjordanie ce vendredi, comme l’a déclaré un médecin qui se trouvait sur les lieux ce dimanche.

Alors que l’un des terroristes était déjà mort au moment où son équipe est arrivée, l’un des ambulanciers paramédicaux du lieutenant Moshe Cohen a utilisé un traitement coûteux de plasma de pointe pour garder le deuxième homme en vie alors qu’il rendait son « dernier souffle », comme a expliqué Cohen.

Cohen, 23 ans, de Beer Sheva dans le sud d’Israël, a terminé son diplôme de médecine à l’Université Ben Gourion en médecine d’urgence avant son enrôlement dans l’armée israélienne. Il sert maintenant en tant que médecin régional de la brigade de Samarie, qui est responsable de la ville de Naplouse et de la région environnante.

Ce vendredi matin, l’équipe de Cohen a reçu un appel selon lequel un soldat avait été blessé et deux Palestiniens avaient été tués lors d’une attaque au couteau à environ cinq kilomètres de leur base près de la jonction de Tapuah. Toutefois, ce rapport s’est révélé faux à deux reprises, a déclaré Cohen au Times of Israel.

Moshe Cohen (Crédit : porte-parolat de Tsahal)
Moshe Cohen (Crédit : porte-parolat de Tsahal)

D’une part, si l’un des assaillants a réussi à poignarder un agent de la police des frontières, l’agent n’a pas été blessé, puisque le couteau n’a pas pénétré son gilet de protection en céramique. En outre, bien que l’un des terroristes ait été tué par balles par une femme officier, le second était encore en vie.

« Quand nous sommes arrivés, nous nous sommes séparés en deux équipes : mon équipe est allée vers le soldat, et la deuxième équipe est allée à environ deux mètres de l’endroit où les terroristes étaient. J’ai vu que le soldat n’avait pas réellement été blessé, que le couteau avait frappé le gilet céramique. Je lui ai dit : « Nous reviendrons, mais pour l’instant vous n’êtes pas l’urgence, » a déclaré Cohen.

« Je me suis joint à l’équipe qui s’occupait des terroristes. J’ai pris le pouls du premier terroriste et ai vu qu’il n’en avait pas, qu’il était définitivement mort. Le deuxième terroriste reposait avec la face contre terre. L’ambulancier l’a examiné, et a vu qu’il respirait encore, que c’était son dernier souffle, » raconte Cohen.

L'équipe médicale du lieutenant Moshe Cohen (Crédit : porte-parolat de Tsahal)
L’équipe médicale du lieutenant Moshe Cohen (Crédit : porte-parolat de Tsahal)

Plusieurs équipes israéliennes sur place ont commencé à traiter l’homme palestinien, y compris deux membres de l’équipe médicale de Tsahal  et des paramédicaux du service de secours d’urgence Magen David Adom, qui sont arrivés peu de temps après Cohen.

Le terroriste palestinien souffrait d’une défaillance du système multiple et avait déjà perdu beaucoup de sang.

« Nous lui avons donné du plasma, un substitut du sang qui coûte très, très cher. Nous l’apportons tout spécialement d’Allemagne ; c’est vraiment très coûteux, » raconte-t-il.

« Ce traitement est possédé uniquement par l’armée. Magen David Adom n’en a même pas parce que c’est très cher », Cohen ajoute, bien qu’il n’ait pas été capable de dire exactement combien cela coûte.

Cette utilisation de plasma à l’extérieur d’un hôpital, dans un contexte d’urgence ou de champ de bataille, a été initiée en premier en Israël en 2013 sur un autre Palestinien, qui avait été blessé dans un accident de voiture. Le plasma provient de donateurs avec un type de sang AB, le donneur universel pour le plasma, par opposition à des dons de sang standard, lorsque le type O est universellement accepté. Le plasma est lyophilisé et peut être stocké pendant plus d’un an à température ambiante sans se dégrader.

Le médecin, un sergent d’une vingtaine d’années, ne s’est apparemment même pas rendu compte que son traitement était révolutionnaire à l’époque.

A la jonction Tapuah, l’utilisation de cette technique a sauvé la vie du terroriste palestinien, a déclaré Cohen. « Après avoir reçu le traitement, il a ouvert les yeux, il avait à nouveau une pression artérielle, son pouls est revenu et il a commencé à mieux respirer, » raconte-t-il.

Puisque son état n’avait pas encore été stabilisé, l’équipe de Cohen l’a amené à l’hôpital le plus proche possible, à Naplouse, pour un traitement complémentaire. Bien que son état se soit encore détérioré sur le chemin de l’hôpital, l’équipe a réussi à le ramener à la vie encore une fois et, depuis dimanche soir, il est vivant, mais dans un état grave.

Malgré le fait que quelques minutes auparavant, l’homme avait tenté de poignarder un Israélien, Cohen assure que ne pas donner le meilleur traitement possible à l’attaquant grièvement blessé n’est jamais entré dans son esprit.

« Ce n’était pas une possibilité, ce n’était pas pertinent du tout », raconte-t-il.

Chaque fois qu’il arrive sur une scène, Cohen ajoute, il ne voit que des problèmes médicaux qui doivent être résolus, et pas un terroriste ou un civil ou un soldat de Tsahal. « Mon travail consiste à soigner », explique-t-il.

« Ce qu’il a fait avant et ce qu’il va faire après, cela ne me regarde pas, » a-t-il ajouté.

« Ce ne fut pas la première fois, et je suppose que ce ne sera pas la dernière que nous soignons les terroristes. Cela n’avait rien d’extraordinaire », a déclaré Cohen.

Non seulement l’armée israélienne traire régulièrement les belligérants, poursuit-il, mais les équipes médicales de l’armée sont régulièrement appelées à soigner les civils palestiniens en Cisjordanie.

« Au cours de la routine quotidienne, nous traitons constamment les Palestiniens », assure Cohen.

« Je sais que dans ce cas, c’était « sexy » parce que c’était au cours d’une attaque terroriste et tout ça, mais cela arrive tout le temps ».

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