Israël en guerre - Jour 464

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Tsahal va raser la maison du meurtrier de Jérusalem, terroriste présumé

L'armée a pris les mesures de la maison d'Arafat Irfayia à Hébron, qui est soupçonné d'avoir tué Ori Ansbacher, 19 ans, dans une zone boisée de Jérusalem

Les forces de sécurité israéliennes arrêtent un Palestinien à Ramallah soupçonné du meurtre de l'adolescente israélienne Ori Ansbacher le 8 février 2019 (Crédit : Police israélienne)
Les forces de sécurité israéliennes arrêtent un Palestinien à Ramallah soupçonné du meurtre de l'adolescente israélienne Ori Ansbacher le 8 février 2019 (Crédit : Police israélienne)

L’armée israélienne a commencé dimanche à se préparer à démolir la maison d’un Palestinien soupçonné d’avoir assassiné une Israélienne de 19 ans à Jérusalem, ce qui indique que les forces de sécurité estiment que ce meurtre était de nature terroriste.

Arafat Irfayia, 29 ans, a été arrêté vendredi à Ramallah. Il est accusé d’avoir tué Ori Ansbacher dans une zone boisée du sud de Jérusalem jeudi. Un meurtre qui a provoqué l’indignation dans tout le pays.

Dimanche matin, avant l’aube, l’armée israélienne est entrée dans la maison d’Irfayia à Hébron, en Cisjordanie, pour évaluer la structure et « déterminer comment la détruire », a rapporté l’armée.

La police israélienne, le service de sécurité du Shin Bet et Tsahal continuent d’enquêter sur ce meurtre, mais songent de plus en plus à un mobile nationaliste.

La ministre de la Justice, Ayelet Shaked, a déclaré sur la Treizième chaîne samedi que « le tribunal militaire doit demander la peine de mort ».

Shaked et d’autres ministres ont insisté sur le fait que le meurtre était un attentat terroriste, bien que la plupart des détails de l’incident fassent l’objet d’un embargo.

Des soldats israéliens mesurent la maison, à Hébron, du Palestinien soupçonné du meurtre d’Ori Ansbacher à Jérusalem, le 10 février 2019. (Crédit : Armée israélienne)

« Nous ne devons pas cacher la vérité », a-t-elle dit à la chaîne d’information. « Il a tué Ori parce qu’elle était juive ».

Le ministre de la Sécurité publique, Gilad Erdan, a déclaré dimanche à la chaîne publique Kan que la peine de mort devrait être appliquée dans certaines circonstances.

« Si le meurtrier a maltraité sa victime et si nous estimons qu’il n’a aucune chance de se réhabiliter, et dans les cas de meurtre de toute une famille, la peine de mort devrait être appliquée », a déclaré Erdan.

La jeune Ansbacher, de l’implantation de Tekoa en Cisjordanie au sud de Jérusalem, avait été retrouvée morte dans les bois du parc naturel Ein Yael au sud de Jérusalem jeudi soir, après sa disparition plus tôt dans la journée. D’après la police, son corps portait des « signes de violence »,

Ori Ansbacher (Autorisation)

Citant le témoignage du suspect interrogé, la police et le Shin Bet ont déclaré samedi soir qu’Irfaiya avait quitté son domicile à Hébron jeudi soir, armé d’un couteau, et s’était dirigé vers Jérusalem, où il avait repéré Ansbacher dans les bois et attaqué à mort.

Il a été arrêté vendredi lors d’un raid à Ramallah mais n’a pas encore été inculpé. Irfayia avait déjà purgé une peine pour séjour illégal en Israël et pour possession d’un couteau, a rapporté la Treizième chaîne.

Erdan a déclaré samedi que les autorités devraient traiter l’affaire comme une affaire de terrorisme quoi qu’il arrive.

« Quand un Palestinien en Israël assassine un Juif dans l’État d’Israël, il ne fait aucun doute que cela doit être considéré comme un meurtre nationaliste », a-t-il déclaré à la Treizième chaîne d’information. « Peu importe ce qu’il dit ou ne dit pas pendant l’interrogatoire. J’espère que les autorités compétentes le comprendront et si ce n’est pas le cas, nous devrons légiférer ».

Bien que la peine de mort existe formellement en droit israélien, elle n’a été appliquée qu’une seule fois – en 1962 dans le cas de l’officier nazi Adolf Eichmann, un des architectes de la Shoah. Elle est techniquement autorisée dans les cas de haute trahison, ainsi que dans certaines circonstances en vertu de la loi martiale qui s’applique au sein de l’armée israélienne et en Cisjordanie, mais nécessite actuellement une décision à l’unanimité de trois juges, et elle n’a jamais été appliquée.

Les forces de sécurité israéliennes sur la scène où le corps d’une jeune fille de 19 ans a été retrouvé à Ein Yael, dans les faubourgs de Jérusalem, le 8 février 2019 (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Le projet de loi qui prévoyait d’étendre l’application de la peine de mort dans les affaires de terrorisme n’a pas progressé à la fin de l’année dernière en raison des querelles politiques qui ont suivi le départ d’Avigdor Liberman, le dirigeant d’Yisrael Beytenu, qui avait fait pression pour l’adoption de la loi.

En avril, Shaked a déclaré au site d’information Ynet qu’elle était en faveur de la peine de mort dans les cas extrêmes, mais qu’elle ne pensait pas que la nouvelle législation était nécessaire car les procureurs militaires disposaient déjà de cette possibilité.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui en tant que ministre de la Défense supervise les poursuites militaires, a soutenu le projet de loi sur la peine de mort en novembre. Il a également appelé à la peine de mort après un attentat terroriste de 2017, au cours duquel plusieurs membres d’une famille avaient été poignardés à mort dans leur maison de l’implantation israélienne de Halamish, en Cisjordanie.

Cependant, les responsables de la sécurité se sont opposés à la loi, y compris le chef du Shin Bet, Nadav Argaman, qui l’a qualifiée d’“inutile” lors de son témoignage devant un comité de la Knesset en novembre.

Samedi, Bezalel Smotrich, chef du parti de l’Union nationale, a exhorté les députés à reconsidérer la législation sur la peine de mort à la suite du meurtre d’Ansbacher. D’autres ont appelé à des mesures radicales.

Des amis et des proches aux funérailles d’Ori Ansbacher, dans l’implantation juive de Tekoa, en Cisjordanie, le 8 février 2019 (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Le ministre de l’Education Naftali Bennett, qui a fondé le parti HaYamin HaHadash avec Shaked pour les élections d’avril, a appelé Netanyahu à appliquer une législation de la Knesset adoptée en juillet. Celle-ci vise en effet à réduire les fonds versés à l’AP du montant que cette dernière attribue aux terroristes condamnés et aux familles des Palestiniens tués en commettant des attentats.

« Les terroristes n’ont plus peur. En ce moment, [ils] préparent le prochain meurtre horrible de Juifs », a ainsi déclaré M. Bennett.

Le ministre de l’Éducation, de concert avec Shaked, a promis d’appuyer la mise en œuvre de la loi, qui devait entrer en vigueur en janvier.

Les responsables de la sécurité se seraient opposés à cette loi, craignant qu’elle ne conduise à l’effondrement de l’Autorité palestinienne, dont les forces de sécurité coopèrent considérablement avec Israël pour limiter le terrorisme en Cisjordanie.

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