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Turquie : Erdogan critique un « quota gay » dans un comité local

Le comité municipal de Nilüfer indique vouloir atteindre une proportion d'un tiers de femmes, d'un tiers de jeunes, d'1/5 de personnes handicapées et d'un cinquième de membres LGBTI

Le président turc Recep Tayyip Erdogan à Istanbul, le 11 mars 2017. (Crédit : Ozan Kose/AFP)
Le président turc Recep Tayyip Erdogan à Istanbul, le 11 mars 2017. (Crédit : Ozan Kose/AFP)

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué jeudi la mise en place d’un quota pour les homosexuels dans des comités de quartier, estimant qu’une telle mesure était contraire aux valeurs de la nation turque.

Sans préciser le nom de la ville dans laquelle se trouvait le quartier en question, M. Erdogan a imputé la mise en place d’un tel quota au Parti républicain du peuple (CHP), principale formation de l’opposition en Turquie.

« Leurs liens avec les valeurs de notre nation ont été coupés au point que dans un district dirigé par le CHP dans une grande ville, un quota d’un cinquième pour les homosexuels a été mis en place pour les élections des comités de quartier », a déclaré M. Erdogan.

« Quand un parti se départit de toute modération, personne ne sait où cela peut le mener. Qu’ils continuent ainsi », a-t-il ajouté lors d’un discours à Ankara.

Selon la presse turque, M. Erdogan fait référence aux élections, prévues courant novembre, des comités de quartier dans le district de Nilüfer, dans la ville de Bursa (nord-ouest). La municipalité de Nilüfer est dirigée par un maire CHP.

Sur son site, le comité municipal de Nilüfer indique vouloir atteindre une proportion d’un tiers de femmes, d’un tiers de jeunes, d’un cinquième de personnes en situation de handicap et d’un cinquième de membres issus des communautés LGBTI dans ses comités de quartier.

M. Erdogan est régulièrement accusé par ses opposants d’oeuvrer à l’islamisation de la société. Ses commentaires conservateurs sur les femmes et la famille enflamment régulièrement la critique, mais il se garde généralement d’évoquer publiquement les questions liées à l’homosexualité.

En 2010, toutefois, la ministre de la Famille et de la Femme d’alors, Aliye Selma Kavaf, avait suscité la colère des défenseurs des droits des homosexuels en qualifiant l’homosexualité de « désordre biologique » et de « maladie » devant être soignée.

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