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Turquie: un parti pro-kurde doit rencontrer samedi le chef emprisonné du PKK

Ce rameau d'olivier surprise tendu par le gouvernement d'Ankara aux Kurdes intervient après le renversement en Syrie voisine du dictateur syrien Bashar el-Assad par les rebelles islamistes, le 8 décembre

Une manifestante brandit une pancarte portant le portrait d'Abdullah Ocalan, le chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) - emprisonné en Turquie depuis 1999 - lors d'une manifestation réclamant sa libération, dans la ville à majorité kurde de Qamishli, dans le nord-est de la Syrie, le 15 février 2023. (Crédit : Delil SOULEIMAN / AFP)
Une manifestante brandit une pancarte portant le portrait d'Abdullah Ocalan, le chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) - emprisonné en Turquie depuis 1999 - lors d'une manifestation réclamant sa libération, dans la ville à majorité kurde de Qamishli, dans le nord-est de la Syrie, le 15 février 2023. (Crédit : Delil SOULEIMAN / AFP)

Une délégation du parti turc pro-kurde DEM doit rencontrer samedi au fondateur du PKK, Abdullah Öcalan, emprisonné à vie sur une île au large d’Istanbul, une première visite depuis dix ans.

« La délégation est partie ce matin », a indiqué à l’AFP une source au sein de cette formation, sans préciser la manière dont les membres du parti rejoindront l’île d’Imrali en mer de Marmara où le chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) est détenu depuis 1999.

Il s’agira de la première visite de ce parti depuis près de 10 ans. Le prédécesseur du DEM, le parti HDP, a rencontré Öcalan pour la dernière fois en avril 2015.

Ce déplacement intervient au lendemain du feu vert donné par le gouvernement turc après la demande du DEM (Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie) de pouvoir rendre visite à Öcalan, âgé de 75 ans.

Le PKK, organisation séparatiste kurde, en lutte armée depuis des décennies contre le pouvoir central turc, est classé comme une organisation « terroriste » par la Turquie ainsi que par les Etats-Unis, l’Union européenne et le Royaume-Uni.

La délégation du parti DEM est composée de deux députés : Sirri Sureyya Onder et Pervin Buldan. Ils ne devraient pas faire de déclaration après la visite, a indiqué la même source à l’AFP.

Le chef des rebelles kurdes, Abdullah Ocalan, détenu par la Turquie en 1999. (crédit photo : AP Photo/Turkish Intelligence Service, File)

Öcalan, détenu depuis 25 ans dans l’île-prison turque d’Imrali, a fondé le PKK.

Arrêté en 1999 lors d’une opération digne d’un film hollywoodien menée par les forces de sécurité turques au Kenya après des années de cavale, Öcalan a été condamné à mort.

Il a échappé à la potence lorsque la Turquie a aboli la peine capitale en 2004. Il purge depuis une peine de prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle.

La rare visite de samedi est devenue possible après que l’allié nationaliste du président turc Recep Tayyip Erdogan, le chef du parti ultranationaliste MHP, Devlet Bahceli, a invité Öcalan à venir devant le Parlement pour renoncer au « terrorisme » et dissoudre le groupe militant. M. Bahceli est farouchement hostile au PKK.

« Historique »

Cet appel constitue une « fenêtre d’opportunité historique », selon le président Erdogan.

« Mes chers frères kurdes, nous attendons que vous saisissiez sincèrement cette main tendue » par M. Bahçeli, a insisté le chef de l’État qui apportait pour la première fois publiquement son soutien à cette initiative.

Peu de temps après l’appel de Bahceli, Öcalan a été autorisé à rendre visite à sa famille pour la première fois depuis mars 2020, ce qui a incité DEM à présenter sa propre demande au ministère de la Justice.

Des militants du PKK ont par la suite revendiqué la responsabilité d’une attaque en octobre contre une entreprise de défense turque, qui a fait cinq morts. Cela a retardé l’approbation par le gouvernement de la demande de DEM.

Pendant plusieurs années, Öcalan était engagé dans des négociations avec les autorités, lorsque M. Erdogan, alors Premier ministre, a appelé à une solution à ce qui est souvent appelé le « problème kurde » de la Turquie.

Le processus de paix et la trêve ont échoué en 2015, déclenchant une reprise des violences, notamment dans le sud-est à majorité kurde.

Le rameau d’olivier surprise tendu par le gouvernement aux Kurdes intervient après le renversement en Syrie voisine du dictateur syrien Bashar el-Assad par les rebelles islamistes, le 8 décembre dernier.

La Turquie cible régulièrement les combattants kurdes dans le nord de la Syrie et en Irak.

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