Israël en guerre - Jour 474

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Un an après, les réfugiés ukrainiens bénéficient d’une aide « inadéquate » – ONG

Selon l'ASSAF, ces réfugiés n'ont pas accès à des soins de santé appropriés, ils luttent pour trouver un emploi ou un logement et ils souffrent d'insécurité alimentaire

Des réfugiés ukrainiens sont accueillis à l'aéroport Ben Gurion le 3 mars 2022 (Avshalom Sassoni/Flash90)
Des réfugiés ukrainiens sont accueillis à l'aéroport Ben Gurion le 3 mars 2022 (Avshalom Sassoni/Flash90)

Un groupe de défense des droits humains a accusé Israël « de refuser aux réfugiés ukrainiens les soins de santé et les services sociaux appropriés » dans un rapport paru au premier anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui a entraîné un afflux de réfugiés fuyant le pays ravagé par la guerre.

L’Organisation d’aide aux réfugiés et aux demandeurs d’asile en Israël (ASSAF), une organisation à but non-lucratif qui consacre ses activités aux droits des réfugiés, a estimé dimanche qu’environ 14 000 citoyens ukrainiens, sans origines juives, sont arrivés en Israël au cours de l’année passée en plus de 20 000 qui se trouvaient dans le pays avant l’invasion russe, qui avait débuté le 24 février 2022. Les réfugiés ayant des origines juives ont automatiquement le droit de demander la citoyenneté israélienne, conformément aux dispositions de la Loi du Retour.

« Ces deux groupes de citoyens ukrainiens sont actuellement protégés de l’expulsion en Ukraine et ils vivent légalement en Israël », note l’ASSAF dans son rapport. « Aujourd’hui, un an après, certaines des aides apportées par le gouvernement israélien – des aides inadéquates en premier lieu – sont dorénavant retirées et la situation difficile de ces réfugiés ne fait que s’intensifier ».

Parmi l’assistance offerte dans le passé, l’accès aux principaux services de santé au sein des dispensaires privés Terem, l’assurance-maladie pour les réfugiés de 60 ans et plus et un quota limité de bons alimentaires.

Mais « ces aides limitées, qui n’ont été offertes que pendant les premiers mois de la guerre et uniquement à ceux qui sont arrivés en Israël après le début du conflit, se sont amenuisées », écrit le groupe dans son rapport. « Elles ne peuvent clairement pas répondre aux besoins des réfugiés qui se trouvent sur le territoire depuis une année entière et dont les économies s’épuisent ».

Les réfugiés ukrainiens n’ont le droit de chercher un emploi que dans 17 villes majeures. Et ceux qui sont arrivés après le 30 septembre 2022 ne peuvent travailler que pour une période de 90 jours.

Des réfugiés israéliens et ukrainiens débarquant d’un vol de secours à l’aéroport international Ben Gurion, près de Tel Aviv, le 3 mars 2022. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

Les circonstances de leur séjour « renforcent le risque d’un emploi abusif, dans lequel ils se font exploiter ; elles renforcent le risque qu’ils soient victimes de trafic d’êtres humains ou qu’ils tombent dans la prostitution, seul moyen pour eux de survivre ». Un nombre croissant de réfugiés qui ont utilisé leurs bons alimentaires, qui se trouvent dans l’incapacité de travailler et avec des économies réduites à néant, souffrent dorénavant d’insécurité alimentaire, explique le rapport.

« Les réfugiés ukrainiens – qui sont en majorité des femmes – courent le risque croissant d’être victimes de trafic d’êtres humains et de sombrer dans la prostitution », avertit l’ONG.

Les arrangements pris pour garantir des soins de santé aux réfugiés ne répondent plus aux besoins de ces derniers. Si les dispensaires Terem fournissent des soins urgents, il faut également que les maladies chroniques soient prises en charge, ainsi que les traitements réservés aux personnes à besoins particuliers.

Selon le rapport, l’État n’a fourni des logements qu’aux plus vulnérables. De nombreux réfugiés avaient été initialement accueillis dans les habitations de citoyens israéliens mais alors que leurs hôtes ne peuvent plus leur offrir un logement, ils cherchent des locations. Toutefois, avec seulement des permis de résidence à court terme et des difficultés à trouver du travail, certains réfugiés ne parviennent pas à louer un appartement.

L’ASSAF précise également avoir remarqué une détérioration de la santé mentale des réfugiés et de leurs enfants, une détérioration aggravée « par l’absence de cadre permettant de conserver une routine normale ». De nombreux enfants de réfugiés ne vont pas à l’école et n’ont pas de programme éducatif ou social sur lequel se reposer.

« L’État d’Israël doit reprendre ses esprits », estime l’ASSAF. « Il faut déterminer avec précision les besoins croissants de ceux qui ne peuvent pas retourner chez eux et leur offrir les services de soutien social nécessaires de manière à ce qu’ils puissent vivre dignement en Israël ».

Le gouvernement n’avait pas réagi au rapport au moment de la rédaction de cet article.

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