Un drone du Hezbollah touche une crèche près de Haïfa ; les enfants, mis à l’abri, sont sains et saufs
Aucune sirène n'a retenti dans la communauté de Nesher, mais le personnel a mis les petits à l'abri par précaution ; L'armée bombarde le bastion du groupe terroriste dans le sud de Beyrouth
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Un drone en provenance du Liban a explosé mardi à proximité d’une crèche de la ville de Nesher, dans le nord du pays. Les vitres ont volé en éclats et des débris ont été éparpillés sur l’aire de jeux extérieure.
Bien qu’il n’y ait pas eu de sirène d’alerte dans la banlieue de Haïfa, le personnel, averti des alertes qui ont retenti dans les environs, a fait entrer les enfants dans l’abri antiatomique de l’établissement, par précaution.
Ni les enfants ni le personnel n’ont été blessés.
Le drone a heurté un arbre à côté du jardin d’enfants et a explosé, causant de légers dommages au bâtiment et à une clôture.
L’armée israélienne a déclaré qu’elle enquêtait sur les raisons pour lesquelles aucune sirène n’avait été déclenchée à Nesher, alors que le système d’alerte précoce avait été activé dans d’autres régions du nord, l’armée cherchant à intercepter le drone.
Les sirènes ont été activées en Galilée occidentale et dans les zones proches de Haïfa pendant l’incident.
פגיעת הכטב"ם בנשר | תיעוד
(אורלי אלקלעי)צילום: שימוש לפי סעיף 27א pic.twitter.com/EmaXemB1IR
— כאן חדשות (@kann_news) November 12, 2024
Des hélicoptères de l’armée de l’air israélienne ont été envoyés pour intercepter le drone, mais n’ont pas réussi à le stopper.
Le maire de Nesher, Roi Levi, a déclaré que les enfants avaient été transférés dans un autre établissement après l’attaque.
Des images diffusées sur les réseaux sociaux ont montré le drone du Hezbollah survolant la région de Haïfa avant de frapper Nesher.
L’attaque du drone a eu lieu alors que l’armée israélienne poursuivait sa campagne contre le Hezbollah au Liban, dans le but de permettre à quelque 60 000 habitants du nord de rentrer chez eux après avoir été déplacés par les attaques quasi-quotidiennes du groupe terroriste soutenu par l’Iran depuis l’assaut terroriste du Hamas dans le sud, le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre en cours dans la bande de Gaza.
Après que l’armée israélienne a donné l’ordre d’évacuer 11 bâtiments dans la banlieue sud de Beyrouth, à Dahiyeh, les médias libanais ont fait état de frappes aériennes israéliennes dans la région.
L’armée israélienne a déclaré qu’elle visait des installations du Hezbollah.
لحظة استهداف مبنى حرقوص في الضاحية لجنوبية pic.twitter.com/Si4UhWRUBg
— مصدر مسؤول (@fouadkhreiss) November 12, 2024
Le colonel Avichay Adraee, porte-parole de l’armée israélienne en langue arabe, a publié des cartes à côté de l’annonce, appelant les civils à s’éloigner d’au moins 500 mètres des sites de Dahiyeh.
Des images de l’AFPTV ont montré des panaches de fumée s’élevant de la zone. Des témoins ont déclaré à l’AFP que des coups de feu avaient été entendus dans la zone avant les frappes. Il s’agissait de tirs d’avertissement effectués par des habitants pour inciter les gens à partir suite à l’appel à l’évacuation.
Mardi, le ministre de la Défense, Israel Katz, a déclaré qu’il n’y aurait pas de cessez-le-feu ni de pause au Liban tant que les objectifs de la guerre ne seraient pas atteints, faisant référence aux efforts déployés par les États-Unis pour parvenir à une fin négociée de la guerre.
Les actions offensives d’Israël « doivent continuer à affaiblir les capacités du Hezbollah et à porter les fruits de la victoire », a écrit Katz sur X.
« Nous continuerons à frapper le Hezbollah avec toute la force nécessaire jusqu’à ce que les objectifs de la guerre soient atteints », a-t-il ajouté. « Israël n’acceptera aucun arrangement qui ne garantisse pas son droit d’appliquer et de prévenir le terrorisme de manière indépendante, en veillant à ce que les objectifs de la guerre au Liban soient atteints, y compris le désarmement du Hezbollah, en le repoussant au-delà du fleuve Litani, et en permettant aux résidents du nord de rentrer chez eux en toute sécurité ».
Lundi, le Hezbollah a tiré environ 190 roquettes et drones sur le nord d’Israël, blessant sept personnes et endommageant des bâtiments et des voitures. L’armée israélienne a déclaré que la plupart des roquettes ont été interceptées par les défenses aériennes ou ont touché des zones ouvertes.
Les combats le long de la frontière nord se sont considérablement intensifiés en septembre lorsqu’Israël, après 11 mois de tirs transfrontaliers du Hezbollah, a mené une vague de frappes aériennes intenses qui ont tué le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et la plupart de ses principaux commandants.
Elle a ensuite lancé une invasion terrestre dans le sud du Liban, dans le but de repousser le Hezbollah loin de la frontière.
Les attaques menées contre le nord d’Israël depuis octobre 2023 ont causé la mort de 41 civils. En outre, 62 soldats et réservistes de l’armée israélienne sont morts dans des escarmouches transfrontalières et dans l’opération terrestre lancée ensuite dans le sud du Liban à la fin du mois de septembre.
Deux soldats ont été tués lors d’une attaque de drone depuis l’Irak, et plusieurs attaques ont également eu lieu depuis la Syrie, sans qu’aucun blessé n’ait été signalé.
L’armée israélienne estime que quelque 3 000 agents du Hezbollah ont été tués dans le conflit. Une centaine de membres d’autres groupes terroristes, ainsi que des centaines de civils, auraient également été tués au Liban.
Le Hezbollah a cité le nom de 516 membres tués par Israël au cours des combats, principalement au Liban, mais aussi en Syrie. Ces chiffres n’ont pas été régulièrement mis à jour depuis qu’Israël a lancé une nouvelle offensive contre le Hezbollah en septembre.