Le Hezbollah dit avoir abattu un drone israélien dans le sud du Liban
Selon l'armée, l'appareil s'est écrasé pendant des "activités d'opération" le long de la frontière dans un contexte de tensions entre Israël et le groupe terroriste libanais
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.
Un drone israélien s’est écrasé dans le sud du Liban. Le groupe terroriste du Hezbollah a affirmé l’avoir abattu.
L’armée israélienne a confirmé que l’un de ses drones était tombé en territoire libanais mais n’a pas expliqué les raisons de l’incident.
« Durant les activités opérationnelles de l’armée israélienne à la frontière libanaise, un drone de Tsahal est tombé en territoire libanais », a indiqué l’armée.
Selon les médias affiliés au Hezbollah, le drone s’est écrasé aux abords du village de Blida, à l’ouest de la frontière, de l’autre côté de la communauté israélienne de Yifta. L’appareil a ensuite été emmené par des membres du groupe terroriste.
L’armée a souligné qu’il n’y avait aucun risque que des renseignements soient extraits de l’appareil, qui semble être un petit modèle de reconnaissance standard.
De tels drones, qui sont relativement peu chers, sont abattus ou s’écrasent régulièrement au Liban et dans la bande de Gaza. L’incident de ce type le plus récent a eu lieu au mois de septembre, quand les militaires libanais avaient fait savoir qu’ils avaient abattu un drone israélien.
Israël est théoriquement en guerre avec le Liban, pays que l’armée israélienne a affronté au cours de deux conflits – le premier en 1982, contre des terroristes palestiniens qui avaient basé leurs opérations sur le territoire libanais et le second en 2006 contre le Hezbollah. Le Liban dénonce régulièrement la présence dans son espace aérien de drones de surveillance, mais Tsahal affirme que de telles incursions sont nécessaires pour suivre les activités du Hezbollah, que le gouvernement libanais est néanmoins chargé de surveiller.
L’incident de lundi survient dans un contexte de tensions accrues entre l’armée israélienne et le Hezbollah en raison de la mort d’un membre du groupe terroriste tué en Syrie, lors d’une frappe aérienne survenue au mois de juillet – une attaque dont la responsabilité avait été attribuée à l’État juif. Le groupe terroriste a promis des représailles et, depuis, les soldats israéliens sont restés en état d’alerte élevé.
Selon l’armée israélienne, le Hezbollah a tenté de commettre au moins deux attaques de sniper contre les soldats de Tsahal pour venger la mort de l’agent – la première le 27 juillet et la seconde le 26 août. Les deux tentatives se sont soldées par des échecs.
Même si plus de six mois ont passé, les militaires ont la conviction que le Hezbollah a encore l’intention de se venger de la mort de l’homme.