Un étudiant britannique victime d’antisémitisme indemnisé par son université
Le syndicat étudiant de l'université de York va verser 1000 £ à Zachary Confino, étudiant en droit
Un étudiant juif britannique, qui étudie le droit à l’université de York, va recevoir des excuses publiques et 1 000 livres sterling (environ 1 200 €) de la part du syndicat étudiant de l’université, pour abus antisémites.
Ce paiement est considéré comme le premier de son genre pour une université britannique. Les excuses seront faites par le syndicat étudiant de l’université et devraient être publiées en ligne.
Zachary Confino affirme qu’il a été victime d’abus pendant plus de deux ans par ses camarades, et que l’université n’est pas intervenue pour l’aider. Il déclare qu’il a souffert d’une vingtaine d’incidents pendant chacune de ses deuxième et troisième années d’études de droit.
Il a confié aux médias britanniques que le stress de ces agressions a ruiné son expérience universitaire et l’a empêché d’obtenir un diplôme de premier degré, qu’il a manqué de peu.
Parmi les abus antisémites rapportés, Confino a été traité de « connard de Juif » et « con d’Israélien », et on lui a dit qu’Hitler était « sur quelque chose », détaille le Guardian.
Confino s’était opposé à une motion du syndicat étudiant pour boycotter les marchandises israéliennes, et avait distribué des tracts contre la représentation à l’université par la Société de solidarité avec la Palestine d’une pièce de théâtre anti-israélienne, intitulée « Les sept enfants juifs » et traitant des frappes aériennes israéliennes sur Gaza.
La Société de solidarité avec la Palestine, qui est co-dirigée par Tommy Corbyn, fils du leader travailliste Jeremy Corbyn, a assuré la représentation de la pièce le 25 février, en tant qu’élément de sa campagne anti-Israël.
« L’université est dévouée à la préservation du droit de la liberté d’expression, tout en combattant l’antisémitisme, l’islamophobie et toute autre forme de haine raciale. Nous accueillons des étudiants de toutes les origines, croyances et nationalités dans notre communauté diversifiée », a déclaré dans un communiqué un porte-parole de l’université.
L’université ajoute qu’elle a joué un rôle de médiatrice entre Confino et le syndicat étudiant.
L’accord a été conclu après l’intervention du ministre des Universités, Jo Johnson, qui est le frère de l’ancien maire de Londres, Boris Johnson.