Un festival d’art offre de nouvelles visions de Jérusalem
La neuvième édition de Manofim - qui se concentre sur les espaces consacrés à l'art et aux artistes - débute cette semaine
Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »
Des vues panoramiques de Jérusalem, des entretiens en tête à tête avec des artistes, une conférence d’une journée entière et des événements musicaux quotidiens avec des groupes locaux font partie des temps forts qui marqueront le prochain festival d’art contemporain Manofim dans la ville.
Le festival, constitué de visites et de conférences données par des artistes dans diverses galeries, musées et autres espaces dédiés à l’art dans toute la municipalité, sera plus court que dans le passé et durera 5 jours – du 24 au 28 octobre – au lieu des huit jours habituels.
« Il est plus concentré », dit Rinat Edelstein qui, aux côtés de Lee He Shulov, a créé le festival il y a neuf ans. Les deux dirigent et organisent dorénavant le festival ensemble.
L’événement inaugural se déroulera au Centre d’Etudes moyen-orientales de Jérusalem situé sur le campus universitaire Brigham Young du mont Scopus, avec ses points de vue spectaculaires et panoramiques qui vont jusqu’à la mer Morte à l’est et permettent une perspective unique sur la veille ville de Jérusalem à l’ouest et au-delà. Le centre accueillera également l’exposition principale.
Ce sont 16 artistes locaux qui exposeront au centre Brigham Young sur le mont Scopus avec des horaires particuliers durant le festival (10 heures à 16 heures le mercredi, 10 heures à 14 heures le jeudi et 10 heures à 16 heures le vendredi).
Parmi les moments forts de Manofim, un atelier de travail organisé samedi matin pour les enfants en présence d’un invité, l’artiste Rodrigo Imaz, peintre et réalisateur de films mexicains qui analyse les déchets comme un reflet de la culture et des pouvoirs sociaux et économique.
Imaz projettera son film « Juan Perros » à la cinémathèque de Jérusalem samedi et dirigera un atelier de travail avec les plus petits en fabriquant des jouets ou des objets d’art à partir de matériaux recyclés.
Un autre atelier est organisé samedi avec Nino Biniashvili de Géorgie qui a écrit le roman illustré Au bord de la mer Noire et qui travaille également aux studios des artistes d’Art Cube de Talpiot.
Ces deux ateliers seront accessibles uniquement à ceux qui auront réservé à l’avance sur le site de la cinémathèque de Jérusalem ou en téléphonant au *9377.
La conférence sur l’art de Jérusalem aura lieu mercredi à la Maison de Hansen, et comprend une session inaugurale en présence de l’artiste Laderman Ukeles, qui a été artiste officielle et non rémunérée au département de l’assainissement de la ville de New York et qui vit dorénavant à Jérusalem.
Figurent également sur l’agenda « le Pianiste », une performance picturale et électro-acoustique réalisée par Adi Kaplan et Shahar Karmel à la maison Hansen, mercredi, ainsi que des visites nocturnes organisées jeudi au bâtiment Clal et à HaMiffal.
Vendredi, vous avez rendez-vous avec des artistes pour des entretiens intimistes en tête à tête à Talpiot, quartier industriel qui a accueilli Manofim à ses débuts, ou à ses alentours. Les artistes seront chez eux, dans leurs studios de l’ArtCube à Talpiot, au studio des artistes Teddy vers le stade Teddy et au Studio of Her Own à Talpiot, avec un service de navettes gratuit entre les studios toutes les 30 minutes.
Les rendez-vous avec les artistes doivent être réservés à l’avance sur le site du Manofim ou à l’adresse courriel tolaman2017@gmail.com.
L’événement final sera la fête de Salon organisée samedi soir aux studios des artistes d’Art Cube, avec de la musique, des cocktails, du vin rouge… et de l’art.