Un groupe israélien du sud appelle Ban : faites cesser le blocus de Gaza
Des résidents proches de la frontière auraient appelé le chef de l’ONU à pousser le Premier ministre à adopter “une politique humanitaire et morale” pour les deux côtés ; le reportage télévisé ne précise pas combien de soutien a le groupe
Un groupe d’Israéliens vivant dans le sud du pays, près de la bande de Gaza, a appelé le secrétaire général des Nations unies afin de persuader leur gouvernement à cesser son blocus, qui dure depuis des années, sur le territoire côtier dirigé par le Hamas.
Le groupe, qui agit sous le nom de « Une voix différente », a envoyé jeudi une lettre à Ban Ki-Moon, lui demandant son aide pour mettre fin à la crise humanitaire à Gaza, a annoncé la Deuxième chaine.
Le reportage, sur le site internet de la chaîne, n’a pas nommé les membres du groupe, ni spécifier combien de soutien il avait.
« Nous avons envoyé des appels répétés à notre gouvernement pour lever le siège en cours sur Gaza, un siège qui prend au piège 1,8 million de personnes dans une petite bande de terre, » a écrit le groupe.
« Au cours des années, nous avons envoyé un nombre innombrable de lettres et de pétitions au Premier ministre Benjamin Netanyahu, aux ministres du gouvernement et aux députés, ont-ils écrit. Nous avons souligné que le siège était une bombe à retardement pour nous tous, et nous exprimons nos profondes inquiétudes sur la détérioration de la qualité de vie dans la bande de Gaza : 80 % de la population de Gaza dépendent de l’aide internationale. »
Israël a imposé un blocus terrestre et maritime sur la bande de Gaza après la prise de pouvoir par le Hamas dans un coup d’état sanglant en 2007, qui a vu le mouvement du Fatah du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas évincé de la bande de Gaza.
Le Hamas est une organisation terroriste islamiste qui cherche ouvertement à détruire Israël. Le blocus a également été mis en place par le président égyptien Abdel-Fattah el-Sissi après qu’il a remplacé son prédécesseur islamiste Mohamed Morsi.
Israël affirme que le blocus est essentiel pour empêcher les terroristes d’obtenir des matériaux pour fortifier leurs positions militaires, creuser des tunnels et construire des roquettes à tirer contre l’Etat juif. Israël a dans les huit dernières années lancées trois opérations militaires pour faire cesser les salves de roquettes.
Les Egyptiens, pendant ce temps, sont inquiets que des groupes palestiniens basés à Gaza ne fournissent un soutien militaire aux fondamentalistes islamiques qui sont responsables d’une série d’attaques contre les forces sécuritaires égyptiennes et des sites touristes dans la péninsule du Sinaï, et qui ont tué des centaines de personnes.
Environ 600 camions de marchandises entrent quotidiennement à Gaza depuis Israël, selon le COGAT, l’institution militaire qui coordonne les affaires civiles avec les Palestiniens, et gère les entrées dans la bande de Gaza.
La lettre du groupe affirmait que les opérations militaires israéliennes n’ont fait qu’exacerber la situation.
« Trois guerres – Plomb durci [en 2008 – 2009], Pilier de défense [en 2012], et Bordure protectrice [en 2014] – ont laissé derrière nous, en plus des morts et des blessés, des civils psychologiquement effrayés. Les dommages physiques et psychologiques que ces guerres ont causé aux Israéliens sont difficiles et épuisants, » est-il affirmé dans cette lettre.
« Nos appels répétés à notre gouvernement n’ont été considérés d’aucune manière. Gaza continue à s’enfoncer dans la catastrophe, et nous en Israël n’avons aucun signe d’espoir et de changement. Même l’échelon professionnel de l’establishment de la défense prévient de ce qu’il va arriver si nous ne prenons pas des mesures immédiates pour aider les résidents de Gaza à améliorer leurs conditions de vies élémentaires », ont-ils écrit.
« Nous nous tournons vers vous et le reste des états membres de l’ONU, de chaque manière possible, pour utiliser le pouvoir de l’organisation que vous dirigez pour influencer notre gouvernement pour mettre fin au siège et avance une politique morale et humanitaire qui inspire de l’espoir aux peuples des deux côtés de la frontière, » ont écrit les auteurs de la lettre.
L’appel se conclut ainsi : « Personne ne devrait avoir à payer le prix de la guerre et autres hostilités. Personne, quelque soit son affiliation nationale, ne devrait vivre sans eau potable, sans électricité, sans emploi ou sans domicile. Nous tous, êtres humains des deux côtés de la frontière, méritons une vie de dignité et de droits fondamentaux. »
L’AFP a contribué à cet article.