Israël en guerre - Jour 471

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La Croix-Rouge offre des milliers d’arbres à l’agriculture gazaouie ravagée

Selon l'ONU, la moitié des zones cultivables à Gaza et 85 % des ressources halieutiques sont inaccessibles, parce qu'elles sont frontalières

Des membres de la délégation au sein du Comité international de la Croix Rouge à Gaza, déchargent les amandiers d'un chariot à Wadi al-Salqa, près de la frontière de Gaza avec Israël, le 2 mars 2016. (Crédit : AFP / SAID KHATIB)
Des membres de la délégation au sein du Comité international de la Croix Rouge à Gaza, déchargent les amandiers d'un chariot à Wadi al-Salqa, près de la frontière de Gaza avec Israël, le 2 mars 2016. (Crédit : AFP / SAID KHATIB)

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a entamé mercredi la distribution de plusieurs milliers d’amandiers à des cultivateurs de la bande de Gaza dont les terres, le long de la frontière avec Israël, ont été ravagées par la guerre.

Le CICR va à terme fournir « 4.000 amandiers de différentes variétés à des agriculteurs vivant le long de la frontière, les plus exposés lors des guerres », explique à l’AFP Mamadou Sow, qui dirige le CICR dans la bande de Gaza.

Marouane Abu Mharreb, l’un des bénéficiaires du projet, raconte les difficultés de ces cultivateurs qui vivent littéralement en première ligne dans l’enclave sous restriction israélienne, ravagée depuis 2008 par trois guerres.

L’arrivée des amandiers ne dissipe pas l’inquiétude.

« Avec la guerre, on perd une récolte avec laquelle on comptait rembourser les dettes », dit Mohammed Abou Mharreb, qui lui aussi a replanté des amandiers grâce au CICR. Après la guerre, « il y a un épandage [Répartition égale d’un produit sur le sol] et on perd encore une récolte. Les dettes s’accumulent. Moi, je dois encore 4.200 dollars à mon fournisseur d’engrais et je ne sais pas comment je vais les payer », dit-il.

Selon les cultivateurs de la localité de Wadi Salqa, dans le centre de la bande de Gaza, ces épandages visent à empêcher les bergers de faire paître leurs animaux le long de la barrière.

Les épandages d’herbicides visent à « empêcher qu’on dissimule des engins explosifs artisanaux dans l’herbe et que la zone serve à des fins hostiles », a dit une porte-parole de l’armée israélienne.

« Le produit dispersé ne cause pas de tort à l’environnement », a-t-elle dit.

Selon M. Sow, le CICR et l’armée israélienne mènent des discussions au sujet de ces épandages. « Nous espérons que cela ne se reproduira plus », ajoute-t-il.

Quelque 17 000 hectares de terres cultivables ont souffert de dégâts « substantiels » en raison des combats, ainsi que la majorité des infrastructures agricoles (serres, systèmes d’irrigation, élevages, stocks de fourrage et bateaux de pêche), avait estimé en août 2014 l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

La FAO avait estimé les pertes subies par le secteur de la pêche à près de 235 tonnes entre le 9 juillet et le 10 août, soit près de 10 % des prises annuelles. Au total 28 600 personnes vivent de l’agriculture (pêche incluse) dans la bande de Gaza, sur une population totale d’1,8 million d’habitants dans l’enclave, selon la FAO.

Selon l’ONU, la moitié des zones cultivables à Gaza et 85 % des ressources halieutiques sont inaccessibles, parce qu’elles sont frontalières.

En 1968, l’agriculture représentait plus de la moitié du PIB palestinien, aujourd’hui elle n’en représente plus que 4 à 5 %.

Les agriculteurs israéliens de l’autre côté de la frontière subissent également les ravages de la guerre, soulignant une forte disparité de richesse avec le nord.

Mamadou Sow (g), Chef de la délégation au sein du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Gaza, aide un fermier palestinien à planter les graines d'un arbre dans le village de Wadi al-Salqa, près de la frontière de la bande de Gaza avec Israël, le 2 mars 2016. (Crédit : AFP / SAID KHATIB)
Mamadou Sow (g), Chef de la délégation au sein du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Gaza, aide un fermier palestinien à planter les graines d’un arbre dans le village de Wadi al-Salqa, près de la frontière de la bande de Gaza avec Israël, le 2 mars 2016. (Crédit : AFP / SAID KHATIB)

Les passages terrestres dans et hors de l’enclave côtière sont strictement contrôlés par Israël et l’Egypte. Israël maintient les restrictions pour empêcher les dirigeants du Hamas de Gaza d’obtenir des matériaux pour fortifier ses positions militaires, creuser des tunnels et construire des roquettes pour cibler l’Etat juif.

Les Egyptiens craignent que les groupes palestiniens basés à Gaza fournissent un soutien militaire aux fondamentalistes islamiques qui sont à l’origine d’une série d’attaques contre les forces de sécurité égyptiennes et les sites touristiques de la péninsule du Sinaï qui ont coûté des centaines de vies.

Israël autorise de petites quantités de matériaux de construction dans la bande dans le cadre de l’effort de reconstruction à la suite de la guerre, mais affirme que si de grandes quantités de béton et de matériel de tuyauterie seraient aux mains du Hamas, elles seraient détournés à des fins terroristes.

Le Hamas a pris le pouvoir à Gaza en 2007 de l’Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas. Le groupe terroriste islamiste est ouvertement engagé à la destruction d’Israël.

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