Un hommage aux victimes de l’attentat de la synagogue de la rue Copernic
Le 3 octobre 1980, quatre personnes – Philippe Bouissou, Aliza Shagrir, Jean Michel Barbé et Hilario Lopez-Fernandez – ont été tuées lors d’une attaque à la bombe

Quarante ans après l’attentat de la rue Copernic, le Crif et la synagogue rendront hommage aux victimes le vendredi 2 octobre 2020, à 17h30.
La synagogue située au 24, rue Copernic, dans le 16e arrondissement de Paris, créée en 1907, est dirigée par les rabbins libéraux Philippe Haddad et Jonas Jacquelin de l’association Judaïsme en Mouvement.
La cérémonie sera à suivre en direct sur la page Facebook du Crif. Voici le programme de la commémoration :
• Rappel des faits par le co-président de JEM, Jean-François Bensahel
• Dépôts de gerbes des personnalités publiques et politiques et des responsables associatifs
• Psaumes pour les victimes par le Hazan de la Synagogue Copernic, Armand Benhamou
• Prière pour la République par le Grand Rabbin de France, Haïm Korsia
Le 3 octobre 1980, quatre personnes – Philippe Bouissou, Aliza Shagrir, Jean Michel Barbé et Hilario Lopez-Fernandez – avaient été tuées et 46 autres blessées lors d’une attaque à la bombe devant la synagogue, située dans le centre de Paris, la première à avoir frappé mortellement la communauté juive en France depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Jamais revendiquée, l’attaque avait été rapidement attribuée par les enquêteurs au Front populaire de libération de la Palestine-Opérations spéciales (FPLP-OS), groupe né d’une scission du FPLP. Les renseignements français avaient fini par identifier un homme libano-canadien, Hassan Diab, unique suspect de l’attentat, en 1999.
Extradé du Canada et incarcéré en France à l’automne 2014, M. Diab a toujours nié toute implication.

En 2018, cet ancien professeur de sociologie avait bénéficié d’un non-lieu des juges d’instruction antiterroristes, « faute de charges suffisantes » et avait été libéré dans la foulée.
En début d’année 2020, l’homme a lancé une procédure contre le gouvernement canadien pour l’avoir extradé en France.
Exactement 41 ans avant ce dernier attentat, une attaque avait déjà frappé l’édifice – ainsi que d’autres synagogues parisiennes – le 3 octobre 1941, quand des miliciens français armés par les nazis avaient fait exploser une bombe en son sein, provoquant sa destruction partielle.
