Un Israélien survit au tir d’un harpon à requins dans le visage
"A un centimètre près, il était mort", a affirmé le Dr Gustavo Moiguer, chef du département de chirurgie maxillo-faciale à l'hôpital Carmel à Haïfa, parlant de "véritable miracle"
Un Israélien a survécu au tir d’un harpon habituellement utilisé pour la chasse aux requins qui lui a traversé le visage dans des circonstances encore mystérieuses alors qu’il se trouvait dans une voiture, a indiqué mardi le chirurgien qui l’a soigné.
Le personnel de l’hôpital Carmel à Haïfa (nord) a récemment eu la surprise de voir arriver un homme avec une sorte de flèche en métal de 60 cm fichée dans la joue droite et perçant en diagonale sa bouche et sa mâchoire.
« C’était comme dans un des westerns de mon enfance », a raconté à l’AFP le Dr Gustavo Moiguer, chef du département de chirurgie maxillo-faciale, joint par téléphone.
« A un centimètre près, il était mort », a-t-il ajouté, parlant de « véritable miracle ».
Le harpon, épargnant le cerveau ou l’oeil, s’est arrêté sur le côté gauche du cou, juste avant d’atteindre des vaisseaux sanguins vitaux.
Le blessé, identifié par son prénom Netanel, 28 ans, était assis dans une voiture le 6 février quand une personne s’est approchée et lui a décoché le projectile dans la tête, avec une sorte de fusil sous-marin.
Netanel se trouvait alors à moins de 200 mètres de l’hôpital vers lequel il s’est précipité tout en maintenant le harpon en place.
« Je tenais à peine debout », a-t-il raconté selon des propos rapportés par un porte-parole de l’hôpital.
Le projectile était composé de deux parties vissées l’une à l’autre. Le chirurgien et son équipe les ont dévissées précautionneusement, retirant l’une par l’orifice d’entrée dans la joue, et excisant le bas du cou pour extraire la pointe.
Ils ont ensuite opéré le patient pour reconstituer sa mâchoire.
Netanel est sorti de l’hôpital deux jours plus tard.
La police enquête pour élucider les faits, a indiqué un porte-parole.
« Dieu doit beaucoup m’aimer pour m’avoir gardé en vie », a estimé Netanel.